Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1895, série 9, volume 8)

NOTE SUR LA CONSTITUTION DU MIDI

DU BASSIN 'HOUILLER DE VALENCIENNES.

de mètres plus au sud, cet intervalle diminuant progressi-

formations de charbons demi-gras et maigres y ont fait défaut. Or, il n'est guère plus difficile de concevoir que ces formations ne se soient pas étendues jusqu'au bord méridional du bassin, en lui attribuant la largeur actuellement connue, d'environ 12 kilomètres, qu'en lui supposant 5 kilomètres de plus. En direction, on ne constate, en général, de variation importante dans la puissance des veines que sur des distances bien plus considérables. Nous ne voyons d'ailleurs aucune difficulté à concevoir qu'à l'époque où s'est formée la houille, la cuvette de

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vement à l'est, et son inclinaison, dans la partie où elle est connue, est peu différente de celle du cran de retour. Ne devrait-on pas, à plus juste titre, s'étonner qu'une faille d'affaissement se soit produite au mur de la faille

d'Abscon à si peu de distance et presque parallèlement, si celle-ci était une faille de transport suivant laquelle un énorme charriage se serait produit en sens inverse? lit n'y a-t-il pas là une présomption sérieuse pour considérer aussi la faille d'Abscon comme une faille

d'affaissement, conformément aux apparences même qu'elle présente? 30 Nous ferons enfin une dernière observation relativeinent à l'argument que M. Bertrand a tiré en faveur de sa thèse de l'absence de charbons demi-gras et maigres dans la partie méridionale du bassin du Nord actuel-

lement connue. L'objection tombe si l'on admet que, dans la région de Douai, on a intégralement la cuvette en place, puisque là, comme le montre la bowette ék Dechy, le faisceau des charbons gras repose directement sur le calcaire. On a ainsi la preuve que les formations demi-grasses et maigres ne se sont pas étendues jusqu'au bord méridional du bassin. Si, au surplus, on faisait abstraction de la- constata-

tion récente de la fosse de Dechy, la portée de l'argument nous paraîtrait néanmoins bien amoindrie du fait que, dans la concession d'Azincourt, les dernières veines rencontrées avant le calcaire sont encore de charbons à coke ou au moins trois-quart-gras. Le calcaire ayant été trouvé en stratification concordante, sans apparence de faille au contact, on devrait admettre, dans l'hypothèse de M. Bertrand, que le lambeau de poussée serait constitué par un fragment complet de cuvette, comprenant le fond calcaire sur lequel reposait le terrain houiller ; et, par conséquent, force serait encore d'admettre que les

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dépôt ait subi des déplacements qui se soient traduits par l'absence de certaines formations dans telle ou telle région.

Les travaux d'exploitation des concessions du Pas-deCalais notamment, tendent de plus en plus à confirmer cette manière de voir. Ce serait, croyons-nous, s'exposer à de graves mécomptes dans l'avenir, que d'espérer trouver en tout point du bassin houiller, au-dessous des couches connues, toute la série des couches géologique-

.ment inférieures.

Travaux de la concession de Crespin,- La concession de Crespin exploite, on le sait, le prolongement de ce qu'on appelle en langage courant le bassin de Dour. Les. veines actuellement connues et exploitées tiennent 36 à 38 p. 100 de matières volatiles. D'après leur flore, elles 'sont postérieures à toutes celles du bassin du Nord et correspondent à celle de la zone supérieure du bassin du Pas-de-Calais.

Le terrain houiller forme en apparence une sorte de prisme plongeant à l'ouest sous les terrains anciens et déterminé par deux failles dites faille Eifelienne ou grande

faille du Midi et faille de Boussu. Le phénomène de charriage des terrains anciens sur le terrain houiller est incontestable dans cette région. Il est établi que l'arête