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Annales des Mines (1895, série 9, volume 8)

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NOTE SUR LA CONSTITUTION DU MIDI

apparent du toit par rapport au mur, suivant la règle de Schmidt, paraît bien être une réalité. On rencontre à l'ouest de la concession d'Aniche, dans celle de l'Escarpelle et, au delà, dans le Pas-de-Calais, une série d'accidents analogues ; et on peut considérer comme une loi générale du bassin du Nord et du Pas-deCalais, l'existence de ces grandes failles, jalonnant longitudinalement le bassin vers son milieu et déterminant un affaissement relatif de la partie méridionale. La faille d'Abscon, telle qu'on l'a rencontrée à la fosse Saint-Mark d'Anzin, pourrait, au contraire, à première vue, être prise pour une faille de transport mettant en contact un lambeau de poussée avec la cuvette houillère

en place. Mais on trouve des arguments contre cette hypothèse dans un certain nombre de faits, notamment le voisinage et l'analogie d'apparences de la faille d'Abscon et du cran de retour, et la rencontre du calcaire dans des

conditions identiques à Azincourt, d'une part, dans le prétendu lambeau de poussée et à la fosse de Dechy d'Aniche, d'autre part, où nous ,venons de dire que la cuvette houillère, telle que les érosions l'ont laissée, est complète.

On ne saurait d'ailleurs s'appuyer sur l'absence, au midi du bassin actuellement connu, des faisceaux demigras et maigre, attendu qu'il paraît résulter des constatations faites jusqu'ici que les formations de charbons gras reposent directement, au midi, sur le fond du bassin, indépendemment de toute hypothèse sur la constitution de son bord méridional. A l'autre extrémité du bassin du Nord, du côté de la frontière belge, les travaux de la concession de Crespin démontrent que le terrain houiller existe réellement sous une nappe de recouvrement, qui doit s'étendre au sud de la fosse de Quiévrechain, à une certaine distance. On peut prévoir qu'on rencontrera au-dessous des charbons flénus.

BU BASSIN HOUILLER DE VALENCIENNES.

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exploités dans la concession de Crespin, des charbons gras, correspondant à ceux qui existent dans le bassin de Mons au-dessous du faisceau de Long-Terne et dans les diverses concessions du midi du bassin du Nord.

En revanche, les raisons déjà invoquées plus haut rendent peu probable l'existence de charbons demi-gras et maigres au-dessous des charbons gras. Quant à l'absence, dans le bassin de Valenciennes, des veines que l'on trouve, en Belgique, au-dessus du faisceau de Long-Terne, elle s'expliquerait soit parce que ces formations ne se seraient pas étendues jusque-là, soit parce que les érosions les auraient fait disparaître.

Ces différentes considérations portent en résumé à croire que le recouvrement du terrain houiller par une nappe de terrains anciens Se relevant à une certaine distance, n'existe, en ce qui concerne le bassin du Nord, que dans une région voisine de la frontière belge et que, dans la plus grande partie du bassin, le bord méridional, dans l'état où les érosions l'ont laissé, est seulement replié, de manière à plonger au midi. Le sud du bassin a été exploré jusqu'ici par des travaux trop peu nombreux et trop voisins de la surface, pour qu'on puisse, quant à présent, se prononcer avec

certitude sur la question soulevée. Nous n'avons eu d'autre prétention, dans la présente note, que de montrer que les données actuelles paraissent s'accorder mieux avec l'hypothèse que nous avons développée.