Annales des Mines (1895, série 9, volume 8)
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242 SUR LES GISEMENTS DE PHOSPHATE DE 'CHAUX
tinue dont le reste a été enlevé par les érosions de l'époque quaternaire (*). Les calcaires nummulitiques ont, au Tasbent, 80 mètres -d'épaisseur maxima (en certains points, au sud notamment, les couches supérieures font défaut). Au Dyr, M. Blayac leur trouve une épaisseur de 70 à 80 mètres.
Au-dessous il y a au Tasbent une série de couches de calcaires marneux, de silex et de phosphate dont l'épaisseur totale est inférieure à 30 mètres au Dyr, où le détail des couches peut être observé; l'épaisseur varie de 13 à 16 mètres. On voit donc que non seulement les caractères minéralogiques sont identiques au Dyr et au Tasbent, mais que les diverses formations ont la même puissance: Seulement au Tasbent dans les parties abruptes le sol est recouvert de débris énormes des calcaires nummulitiques supérieurs ; il est recouvert de terre et de végétation sur les versants moins raides. La succession des couches au niveau des phosphates est impossible à discerner sans travaux de recherche. Néanmoins l'existence du phosphate est facile à constater soit parmi les débris du pied de la montagne, soit même en place. Les débris qu'on rencontre au pied des talus sont des phosphates siliceux très durs, mais de teneur peu élevée : 35 à 50 p. 100. Grâce à leur dureté ces échantillons ont pu résister aux actions atmosphériques et la couche qui les contient fait généralement saillie. Cette couche se trouve au voisinage immédiat d'un banc de silex continu très épais ( de O'n,20
DU PLATEAU DE CHERIA (CERCLE DE TÉBESSA). 24a
de ce banc une série de tranchées étagées on arrivera très vite et à peu de frais à étudier la zone intéressante. Du reste, l'existence de cette couche est corroborée par certains indices. Sur le versant est du Tasbent, nous. avons observé au niveau où doit se trouver cette couche un trou de renard, et les déblais qui se trouvaient à l'orifice étaient formés de phosphate' pulvérulent mélangé à
la terre végétale de l'orifice. Sur le versant ouest, au point où le Tasbent forme un rentrant, il y a une petite source qui provient certainement de cette couche, de nature essentiellement perméable. Si .nous ajoutons qu'au Dyr, les travaux de recherches. ont porté assez longtemps sur les petites couches faciles
à observer, avant qu'on ait découvert la couche puissante masquée soit par les éboulis, soit par la végétation, on verra que le résultat négatif d'une reconnaissance toute de surface ne saurait être concluant et on admettra que l'identité des conditions de gisement du Tasbent et du Dyr, que le fait que ces deux montagnes font partie d'un même dépôt continu sont des éléments suffisantspour qu'on puisse regarder comme infiniment probable l'existence d'une couche puissante au Tasbent.
L'expérience acquise au Dyr évitera d'ailleurs tout tâtonnement dans la direction des recherches. Les couches du Djebel Tasbent sont sensiblement horizontales : dans la partie sud , la partie supérieure des. calcairesa été enlevée et la montagne se compose en réalité de deux masses réunies par un point bas à la cote
à 0111,50 d'épaisseur).
Le banc de silex se rencontre partout dans la région qui nous occupe : il est très facile à trouver et sert à jalonner le niveau à phosphate. En ouvrant au-dessous (*) Les régions sahariennes peuvent seules donner une idée de l'énorme quantité de matériaux charriés au début de la période quaternaire dans le nord de l'Afrique.
'érosions n'ont pas atteint le niveau à phos pirate. Les Le Le Tasbent Serir (petit Tasbent)
se trouve à l'ouest et à, peu de distance du précédent. Il n'y a rien de particulier à en dire, les deux Tasbent étant deux témoins très rapprochésd'une même formation. A l'ouest des deux Tasbent, on remarque une série d&