Annales des Mines (1895, série 9, volume 8)
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SUR LES TERRAINS A PHOSPHATE DE CHAUX
DE LA RÉGION DE BOGHARI (ALGER).
ches phosphatées appréciables, sortant du cadre de cette
de chaux ; aussi dois-je entrer dans quelques détails sur
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étude, je ne m'occuperai ici que de l'étage inférieur. Cependant je tiens à indiquer que les argiles à Ostrea Bogharensis (assise inférieure C) , dont l'épaisseur à Boghari est d'environ 300 mètres, renferment, dans les
collines qui s'étendent au nord de cette localité , des couches glauconieuses avec nodules phosphatés disséminés. Ces indices viennent attester la présence du phosphate de chaux à la base de l'étage supérieur, mais dans des conditions absolument insuffisantes pour une utilisation industrielle quelconque; mes recherches prolongées ne m'ont pas fait reconnaître de traces plus importantes.
Étage suessonien inférieur. C'est seulement dans cet étage que se rencontrent les couches phosphatées, dans des conditions de gisement qui permettent de s'assurer facilement de leur existence et de reconnaître l'importance de leurs affleurements. Je ne m'arrêterai pas sur l'assise inférieure, constituée par des argiles brunes à nombreux cristaux de gypse qui occupe quelques grandes dépressions sur le versant sud, en particulier la plaine des Ouled-Mokhtar, au sud-est de Boghari, où ces argiles ont été mises à découvert par
l'ablation de l'assise supérieure da même étage. Ces zones argileuses correspondent à des terres à céréales d'une remarquable fertilité. Les ondulations à peine indiquées, qui s'étendent du pied du Djebel-Mou-el-Adan-i Birin, sont également formées par cette assise argileuse, plus ou moins recouverte de la nappe alluvionnaire qui s'est.étalée sur le plateau.
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son extension dans le massif, et sur la variabilité de
composition qu'elle présente sur les divers points. Cette assise est caractérisée par son aspect, d'un blanc crayeux, bien reconnaissable à distance, et qui tranche nettement sur la teinte grise ou jaunâtre des grès de l'étage supérieur. La distinction est parfois si évidente que l'on peut fixer, d'une manière assez précise, dans un rayon assez éloigné, la limite des deux assises. En outre, les ondulations adoucies et les mamelons arrondis que présentent généralement les chaînons constitués par ce terrain, diffèrent complètement des saillies découpées et des escar-
pements rocheux qu'offrent les strates des grès supérieurs. Cette assise marno-calcaire a subi des érosions considérables avant la sédimentation de l'étage supérieur,
en sorte qu'elle se présente sur des points rapprochés
avec des épaisseurs très inégales, et même elle disparaît complètement, ainsi que cela se présente sur le flanc sud du Coudiat Mou-et-Ettin, et à l'ouest du Chabet-Nouel. Ainsi
que le montrent les coupes détaillées qui vont suivre, la succession des couches de cette assise est extrêmement variable d'un point à l'autre ; elle peut être résumée dans la série suivante pour la région qui avoisine Boghari À la base.
1. Marnes blanches ou argiles grisidres avec lits glauconieux et
couches phosphatées, renfermant les dents de squales (Lames), des coproiciothuecs,
Bancs de silex noirs rognonneux
, d'épaisseur variable, quelquefois sub-
divisés. , 30 Marnes et calcaires marneux blancs, avec lits glauconieux et couches phosphatées : Oslrea cf. vesicularis ; dents de Lames, vertèbres, os de reptiles. 40 Calcaires sableux, avec intercalations de grès friables et couches sableuses,
ou calcaires durs rognonneux à gastropodes et bivalves; horizon du Nautilus ',orbes/.
5° Calcaires durs en bancs bien réglés, parfois gréseux, d'épaisseur variable, pauvres en fossiles; niveau des calcaires à Nummulites (Nue., irregularis, N. planulata, N. Pomeli, A'. Biarritgensis:.
Assise à phosphates. - L'assise supérieure B est la
Cette assise totale, dont la puissante peut atteindre
seule qui nous intéresse comme gisement de phosphates
150 mètres (Mou-et-Ettin), se présente le plus fréquemTome VIII, 1895.
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