Annales des Mines (1895, série 9, volume 8)
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SUR LES TERRAINS A PHOSPHATE DE CHAUX
DE LA RÉGION DE BOGHARI (ALGER).
teneur moyenne à 30 ou 35 p. 100 de phosphate de chaux. L'exploitation en serait des plus faciles, et la proximité
Les recherches faites au voisinage n'ont pas permis de reconnaître d'autres lambeaux de cette formation ; toute cette région accidentée, à l'est et à l'ouest dans le Djebel-Gourin, est constituée par le suessonien supé-
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du Chélif permettrait un lavage et l'enrichissement des phosphates sur place pendant une partie de l'année. J'ai insisté avec quelques détails sur ce point, qui se trouve dans les conditions les plus favorables parmi les gisements que j'ai reconnus dans cette région de Boghari.
Il me paraît intéressant de signaler, B. Aïn-Sba. malgré sa faible étendue, un îlot de suessonien inférieur qui existe, à 150 mètres à l'est de la maison cantonnière d'Aïn-Sba, au pied de l'escarpement des grès du Guettar, appartenant au suessonien supérieur. Ce lambeau est recouvert en discordance par les petits poudingues et grès, qui constituent ici la base de l'étage supérieur; l'affleurement ne dépasse pas 100 mètres, et constitue un mamelon sur le flanc duquel on observe 1° Argiles brunes avec gypse visibles sur 40',00 50 Couche de silex zonés, dont les blocs énormes sont éboulés sur les pentes 1m,50 3° Couche de marnes blanches et calcaires niarneux renfermant des nodules phosphatés avec dents de squales 7.°,00 à8'",00 Cette couche renferme un petit lit de marne calcaire phosphatée avec glauconie. 40 e banc de silex zonés. P',50 à 5-,00
A la. base.
5° Calcaires marneux blancs et grisâtres, avec gastropodes, bivalves et lichinides (Schizaster).
Ces calcaires sont tronqués obliquement et recouverts
en discordance par les poudingues et grès avec frag,
ments de silex empâtés, qui forment la base de
la
puissante série de grès de l'escarpement du Guettai', d'où provient la source d'Aïn-Sba. Cet îlot suessonien inférieur est complètement isolé, et entouré par les argiles et grès du suessonien supérieur, qui forment le mamelon contigu immédiatement à l'est. Il est du reste sans importance au point de vue du gisement de phosphates.
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rieur.
Il est intéressant de constater ici l'existence de deux couches à silex, entre lesquelles s'intercale la zone
phosphatée ; ce point présente déjà une différence notable avec le Drâ-el-Abiod, bien qu'il n'en soit éloigné que de 2 kilomètres au sud, et à peine de 1.500 mètres du Mouet-Ettin, dont je :vais m'occuper.
C. Coudiat Mou-et-Ettin. A 3 kilomètres environ a l'est de la route de Laghouat, à la bordure sud de la plaine des Ouled -Mokhtar,, s'élève une protubérance remarquable, qui domine toute la région avoisinante, et
du sommet de laquelle la vue s'étend au loin vers le sud; sur toute la région des plateaux et les chaînes des Zahrez. C'est une montagne isolée en quelque sorte des chaînons voisins, à laquelle se rattache à l'est une saillie allongée, dont elle est séparée par la dépression d'Aïn-Zréa. Cette double montagne porte le nom de Mou -et- Ettin Elle est constituée par l'assise supérieure de l'étage suessonien inférieur, reposant sur le soubassement argileux de l'assise inférieure, qui s'étend au nord jusqu'au pied du massif des M'Fatha. Dans la masse culminante, les couches sont très faiblement inclinées au sud, avec relèvement vers l'ouest. Sur le flanc sud, la formation est entièrement arasée, ains que le montre la superposition discordante des poudingues et grès de l'étage supérieur sur le flanc de. l'escarpement d'Aïn-Guettar. Les relations de ces deux étages sont ici du plus remarquable enseignement, ainsi que l'indique la coupe générale donnée fig. 4, Pl. VIII :