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LE SUE SSONIEN A PHOSPHATE DE CHAUX

LE

DU DJEBEL MAHDID PRÉS M'SILA.

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dans toute son étendue (*). L'âge de ces dernières n'est pas encore déterminé; mais, d'après les études de M. Ficheur dans des régions voisines, il semblerait qu'il soit oligocène..

SUESSONIEN A PHOSPHATE DE CHAUX OU DJEBEL -MAHDID PRÉS M'SILA (pRov. DE CONSTANTINE)

Par M. J. BLAYAC , Collaborateur à la carte géologique de la France

et à la carte géologique de l'Algérie.

Au sud de Bordj-bou-Arréridj, à mi-chemin de M'Sila, s'élèvent le Djebel-Mahclicl et le Djebel-Tarfa qui con-

stituent un des massifs les pins importants dominant la grande plaine du Hodna. Cette chaîne, qui a près de 70 kilomètres de longueur, est dirigée est-ouest. Sa con-

stitution géologique a été étudiée, en 1864, par Brossard dans un long et savant mémoire (") auquel on peut se reporter, car notre but est ici de ne décrire que le suessonien qui forme sur le versant sud des Djebel-Mandid

et Tarfa une longue et étroite bande depuis le DjebelZerga et Boudjmelin à l'ouest jusqu'au Djebel-Kellef à l'est. Cette bande, dont la largeur ne dépasse jamais 8 à 900 mètres, est orientée est-ouest sur une longueur d'environ 60 kilomètres, c'est à-dire du Zerga jusqu'aux premiers contre-forts du Kellef. Là elle incline presque brusquement vers le sud durant 6 à 8 kilomètres pour reprendre bientôt sa première direction, alors qu'elle va disparaître

sons les formations argilo-gypseuses qui la recouvrent Brossard, Mémoires, Soc. géol., t. VIII, 1864.

Le suessonien des Mandid appartient tout entier à l'étage inférieur de ce terrain. Son épaisseur, peu variable, est de 80 à 100 mètres. Ses couches, qui reposent en concordance du moins apparente sur le sénonien à l'ouest et le cénomanien dans l'extrême partie est, plongent vers

le sud avec une inclinaison de 25 à 45 degrés. Sur le flanc du Djebel-Kellef, le plongement a lieu vers l'ouest. La succession de ces couches est toujours la même dans toute leur longueur. Cette succession est d'ailleurs semblable, comme nous allons le voir, à celle que ce terrain présente à Bordj-Redir et au Mzeïta, points situés

à 12 ou 15 kilomètres au nord. En outre, les bancs à phosphate de chaux que nous avons trouvés là ont un facies identique à ceux des deux localités précitées roche noire, piquetée de nodules gris de phosphates avec nombreux débris de dents de squales, dure ou assez dure,

souvent très siliceuse et chargée en matières organiques.

Quoique bien isolée du suessonien du Djebel-Mzeïta et

de Bordj-Redir par la haute chaîne des Mandid, notre longue bande devait être reliée à ces derniers lambeaux M. Levat, qui a traversé naguère cette chaîne du sud au nord vers le méridien de Mzeïta, nous a affirmé avoir trouvé, dans une dépression de la chaîne, des dépôts suessoniens (calcaires à silex). L'absence de ceux-ci a été constatée d'abord par Brossard, puis par MM. Pomel et Ficheur, par nous, dans toute la partie orientale et centrale du massif qui nous occupe. (*) La disposition régulière de cette bande est donnée sur la

Carte géologique provisoire de l'Algérie (1889).