Annales des Mines (1895, série 9, volume 8)
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MÉTHODES D'ANALYSE DES FONTES,
DES FERS ET DES ACIERS.
l'aide d'une lime ou d'un foret mousse en acier très dur, tel que l'acier au chrome ou au tungstène. Lorsque la lime est neuve et recouverte de graisse, il faut avoir soin de la nettoyer parfaitement avec de l'éther et de rejeter les premières limailles obtenues, qui pourraient retenir un peu de matière carburée. Les machines à percer ou à raboter sont aussi presque toujours enduites de matières grasses ; il faut préserver de leur contact les copeaux de métal en les recevant directement sur une feuille de papier. Si l'on n'est pas assuré de l'absence de toute matière grasse, il convient de laver le métal avec de l'éther. Cette précaution peut être prise dans tous les cas.
quantités dans les fontes ou les aciers ; mais leur présence, très rarement vérifiée, ne semble pas avoir une influence notable sur la qualité du métal. Il en est de même des gaz, dont on a constaté l'existence, mais dont le rôle n'est pas encore défini.
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Sans m'arrêter aux essais qualitatifs, dont on se dispense souvent, surtout lorsque l'on connaît l'origine et le mode de fabrication des produits, j'aborderai aussitôt la question des essais quantitatifs nécessaires pour déterminer la proportion de chacun des éléments. Un grand nombre de méthodes différentes ont été proposées, depuis qu'on s'applique à perfectionner l'analyse des produits métallurgiques ; les divers laboratoires se
servent de procédés variés, qui, souvent, conduisent à ESSAIS CHIMIQUES.
des résultats divergents. Je laisserai de côté les méthodes incertaines ou d'une exécution trop difficile et je m'atta-
cherai spécialement à celles qui me semblent être le Parmi les éléments que l'on peut rechercher dans les aciers, les fers ou les fontes, il en est qui s'y rencontrent d'une manière à peu près constante, comme le carbone, le silicium, le phosphore , le soufre, en sorte qu'il est pour ainsi dire inutile de faire aucune opération préliminaire qualitative et que l'on peut procéder directement à l'opération, qui permettra d'en apprécier la proportion, c'est- à-dire au dosage.
plus exactes et le plus facilement applicables dans tous les laboratoires ; cependant, à côté de méthodes analytiques précises, mais plus ou moins longues ou délicates, je crois devoir exposer aussi les procédés rapides et simples, s'il en existe, qui peuvent conduire à des résultats
Le manganèse s'y trouve très souvent; le cuivre, le cobalt, le nickel, le titane, l'arsenic, le vanadium beaucoup plus rarement ; le chrome et le tungstène ne se rencontrent , sauf de rares exceptions, : que dans des produits où ils ont été introduits à dessein. Il en est
DOSAGE DU CARBONE.
de même, le plus souvent, de l'aluminium ; cependant ce
métal peut aussi exister en petite proportion dans les aciers- obtenus à très haute température sur des soles alumineuses. D'autres métaux terreux, alcalino-terreux ou alcalins pourraient aussi se rencontrer en très petites
suffisamment approchés.
On n'avait guère distingué, jusqu'à ces derniers temps, dans les analyses de fontes et d'aciers, que deux formes différentes de carbone : le carbone libre ou graphite, qui reste isolé, lorsqu'on dissout le fer par l'acide chlorhydrique, et le carbone combiné, qui se transforme pendant cette attaque en carbures d'hydrogène : le premier existant surtout dans les fontes grises, le second dominant dans les fontes blanches.