Annales des Mines (1896, série 9, volume 9)
Page : Image 19
Révision de 28 janv. 2015 01:23:08, edited by Anonymes
31
LES MINES D'OR
DU TRANSVAAL
rieure au dépôt de l'or ; mais il peut se faire que ses variations correspondent à quelque phénomène déjà
doorn, l'autre de Nigel à Heidelberg, synclinal qui présente,.
30
esquissé précédemment. Au Sud-Est, d'autres exploitations,VerS Nigel et Heidel-
berg, portent sur d'autres couches de quartzite et de sans qu'il soit possible encore la d'établir une assimilation précise de banc à banc conglomérat formant
réapparition probable des mêmes couches sur l'autre flanc d'une dépression synclinale C'est cette disposition d'en-
semble, dont nous n'avons pas besoin de faire ressortir
l'importance pour l'avenir industriel du district, qu'il nous. reste à examiner. On a souvent décrit les formations aurifères du Witwatersrand, comme remplissant un lac ancien de dimensions restreintes, dont on a même été jusqu'à dessiner les bords,. à peu près suivant les affleurements actuels, de Klerksdorp à Johannesburg et Heidelberg ; on a parlé, à cette occasion, de phénomènes de deltas torrentiels ; notre opinion, comme nous avons déjà eu l'occasion de le dire, est toute différente et, pour nous, il n'y a là aucun des caractères de dépôts lacustres, que nous avons eu l'occasion d'étudier longuement sur les lacs houillers ou tertiaires du Plateau
comme tous les plis du même genre, des inflexions, élargissements ou étirements plus ou moins complexes, mais a bien des chances pour se prolonger, soit à l'Est, soit à. l'Ouest, bien au delà de la zone sur laquelle l'attention a été attirée jusqu'ici (*). Nous ajouterons, d'ailleurs, aussitôt, que de semblables dépressions synclinales offrent
souvent, par un phénomène bien connu et récemment mis en lumière par M. Marcel Bertrand, des plis transverses à peu près orthogonaux, qui peuvent avoir pour effet de ramener au jour, sur quelque crête anticlinale perpendiculaire à l'axe général de la cuvette, telle ou telle couche de la formation. S'il existait réellement, de Modderfontein à Heidelberg par Gediild, un affleurement du reef nord sud, comme celui que la plupart des cartes portent en pointillé, d'une façon théorique, ce serait par un accident de ce genre qu'il faudrait l'expliquer, et cela.
n'empêcherait nullement le synclinal avec ses reefs de pouvoir se prolonger au delà. Mais nous croyons que la ligne de jonction en question, tracée dans un pays très. couvert de limon ou de dépôt du Karoo, est jusqu'ici tout
grande forination marine, dont les conglomérats et sables.
à fait hypothétique. Pour préciser, si nous nous reportons à la petite carte géologique ci-jointe (Pl. II, fig. 2), tracée en partie d'après
grossiers représentent un facies probablement littoral,. d'une extension ici très considérable.
Moore (**), nous y trouvons, croyons-nous, une confirmation
Central français, mais, au contraire, un tronçon d'une.
En laissant de côté l'imprégnation aurifère., qui n'est pas.
nécessairement liée à toute la formation géologique- de conglomérats dans laquelle on la rencontre, et qui doit. même être certainement beaucoup plus restreinte qu'elle,.. nous considérons la série des quartzites et conglomérats du Witwatersrand, que nous somme S .en train d'étudier,.
comme formant un grand pli synclinal; de direction Nord-Est Sud-Ouest, entre les deux lignes d'affleurement. mentionnées plus haut, l'une de Modderfontein à Buffels-
une carte toute récente de MM. Draper et Wilson des idées précédentes.
Sur cette carte, on voit d'abord au Nord, le massif de granite et gneiss étudié précédemment au nord deJohannesburg, massif qui parait tenir la place d'un anti(*) La vérification précise de cette hypothèse aurait demandé une exploration longue et minutieuse du terrain que nous n'avions pas le
temps de faire; mais tout ce que nous avons pu voir la rend très vraisemblable. (**) Nous avons complété cette carte, notamment par le tracé des reefs.
aurifères qu'on s'étonne de ne pas y voir.