Annales des Mines (1896, série 9, volume 9)
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LES MINES D'OR
DU TRANSVAAL
Crcesus) comme on peut l'observer dans certaines formations actuelles du même genre (*). Les quartz des conglomérats sont de plusieurs natures,
gros galet.. brisé (peut-être postérieurement à la formation du conglomérat), dont les débris seraient restés à peu près juxtaposés. Dans certains cas aussi, le passage du galet au ciment encaissant est difficile à observer : on dirait que le ciment a fait corps avec ce galet, peut-être par une recristalli-
mais avec ce caractère commun d'être hyalins et légèrement .vitreux (ni opaques ni laiteux), le S uns blanc bleuté, les autres noir enfumé, ces derniers ayant, dans quelques mines, la réputation (peu justifiée, ce semble) d'annoncer le minerai riche. Au microscope, ils se montrent remplis d'inclusions et présentent le caractère de quartz brisés et soumis à des actions dynamiques.
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sation secondaire.
Enfin, l'on observe constamment, dans l'intérieur de ces quartz., en particulier dans ceux du South reef, des bri-
sures internes, des craquelures montrant qu'ils ont été soumis, après leur dépôt, à une pression, à un laminage énergiques.
Le ciment, qui soude ces galets les uns aux autres, renferme de la pyrite de fer bien visible, de la silice ayant recristallisé par action secondaire, des grains de quartz englobés à contours brisés, dentelés ou arrondis Fin. 12.
Exemple de galets anguleux et irrégulièrement disposés dans un conglomérat de la Wemmer (South reef, 8. niveau) (i.-; nature)
(provenant, sans doute, du sable resté entre les gros galets), et, enfin, de l'or. Accessoirement on y observe au t microscope quelques-uns des éléments ordinaires les plus résistants des roches cristallines, rutile, zircon, etc.
Nous dirons, de suite, que, d'une façon générale, l'or Quand on examine en détail une coupe de conglomérat,
on constate constamment l'existence de galets à angles vifs, ou tout au plus. émoussés (fig. 12; Pl. II, fig. 3 et 4), qui proviennent sans doute de la fragmentation presque sur place de quelques galets plus gros; parfois aussi des
morceaux de quartz anguleux paraissent s'emboiter les uns dans les autres, séparés seulement par des veinules pyriteuses, comme si, là encore, on avait affaire à un () Le D' Koch (in Schmeisser, loc. cil., p. 46) a fait remarquer que ces galets plats portaient souvent la preuve d'actions mécaniques : ce qui est parfaitement exact ; mais il nous semble impossible, quand on les a examinés, non sur quelques échantillons, mais sur de grandes masses de minerai, d'attribuer leur aplatisement uniquement à un phénomène de compression.
n'est pas visible dans le minerai du Transvaal ; c'est très exceptionnellement seulement qu'un peu d'or libre a cristallisé, à la suite d'une redissolution secondaire, soit sur
un plan de joint où il forme un enduit, 'soit dans une veine de quartz, oit il constitue parfois des cristaux assez volumineux (*); mais, à moins d'un hasard de ce genre, on peut parcourir tous les chantiers des mines du Witwatersrand sans y voir une trace d'or.
Il existe, cependant, une certaine proportion d'or à l'état libre dans ce minerai, et on en constate la présence,soit par un examen microscopique, soit, plus aisément,
- ) On en a trouvé quelques beaux échantillons à la Jumpers, à la
Wemmer, etc.