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LES MINES D'OR

DU TRANSVAAL

mier fragmentage de minerais, pourraient également être tentés. Il y a, dans le choix de la méthode à adopter pour le

l'or de la dissolution cyanurée, on évitait ainsi les vols ,d'amalgame aurifère qui, actuellement, représentent, paraît-il, un chiffre assez important.

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broyage, un point essentiel à considérer: c'est que l'or

L'idée d'opérer le broyage à sec se rattache directe-

est uniquement dans le ciment plus friable et jamais dans

ment à une question qui préoccupe à juste titre les sociétésminières du Transvaal : c'est l'approvisionnement en eau

les galets plus résistants : en sorte qu'on s'ingénie do toutes façons pour arriver à broyer suffisamment le ciment, sans se donner la peine de pulvériser complètement les galets, qui peuvent, sans inconvénient, rester à l'état de sables encore grossiers. C'est sur ce principe qu'ont été basées les très intéressantes expériences do broyage à sec faites au Champ d'Or par M. Périer de la Bathie, ou, tout récemment, par.M. Franklin White à la Village Main-Reef.

Ces dernières expériences avaient pour but de, chercher d'une façon méthodique le meilleur moyen d'empêcher l'or de se perdre dans les slimes (boues fines), perte qui représente environ 20 p. 100 du nombre de tonnes broyées (chaque tonne, de slimes retenant 6 grammes (l'or, pour un minerai dont la teneur moyenne aux essais est d'environ 30 grammes), soit 4 p. 100 de l'or contenu. M. White s'est demandé si, en broyant le minerai à sec et l'exposant directement à une solution -de cyanure de potassium, celui-ci ne dissoudrait pas aussitôt tout l'or fin, de telle façon que, dans le traitement ultérieur auquel on pourrait soumettre les résidus pour les appauvrir, on ne risquerait plus de faire _passer cet or fin dans les slimes Les résultats en petit ont paru prouver,d'après M. White,

qu'avec le broyage à sec et le traitement direct au cyanure sans amalgamation, on pouvait arriver à retirer p. 100 de l'or contenu. Entre autres avantages de ce système, on a fait remarquer que l'or, n'étant plus isolé ici que dans la toute dernière phase de l'opération, au moment de la fusion du zinc sur lequel on a précipité

de toutes ces énormes batteries dans un pays où il n'existe ni sources ni eaux courantes. Fort heureusement, les pluies, dans le Witwatersrand, sont très abondantes pendant la saison d'été, et le relief du pays se prête bienla création de grandes retenues d'eau par des barrages -en travers des vallées. C'est le système qui a été adopté,

dès le début, un peu partout, et qui donne des résultats très satisfaisants : il faut, en effet, une prolongation exceptionnelle de la sécheresse jusqu'au mois de novembre (*), comme celle qui s'est produite cette année même, pour que quelques-unes des batteries, avec leurs ressources actuelles, arrivent à manquer d'eau, et l'on dispose encore d'une .forte marge pour augmenter le nombre et la dimension des étangs. Néanmoins, il est certain que l'alimentation en eau des batteries constitue une gêne et une dépense et que, si l'o i pouvait arriver à broyer le minerai, non tout à fait à sec, mais simplement: -à l'état humide, l'avantage serait notable. Dans deux mines, le procédé de broyage à sec fonctionne déjà on va être employé très prochainement: à la .George and. May, où on l'emploie depuis environ -un an et

à la mine de Rip. A Rip, M. de la Bathie a installé, à la suite de concasseurs Blake, des broyeurs à cylindres (enveloppés de tôle, afin d'éviter les nuages de poussière produits par le broyage à sec). Au lieu de prendre le dispositif généralement adopté pour les cylindres, qui .consiste à les rendre solidaires par un engrenage, en les (*) De mai en octobre, il ne tombe généralement pas une goutte d'eau. Tome IX, 1896. 12