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Annales des Mines (1896, série 9, volume 9)

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ÉTUDE ADMINISTRATIVE

SUR LES MINES DE RANCIE

et du gisement sont variables, quand On les considère à différents niveaux, ne contribuait pas à simplifier la question. Dans l'ensemble, les deux directions sont est-ouest mais, à mesure que l'on avance vers l'est dans les galeries 'de niveau, celle qu'affecte le minerai tend à se rejeter

minerai, des blocs calcaires, arrondis sur leurs parois,, achèvent de rendre incontestable le caractère de fracture postérieure au dépôt et à la consolidation du terrain,. et remplie plus tard de la matière adventive. On se représenterait, en somme, assez bien la genèse iii gîte de Rancié en concevant une série de fractures dont les principales, tantôt larges, tantôt étroites, tantôt dans le prolongeaient, tantôt presque dans le prolongement l'une de l'autre, affectent dans leur ensemble une. direction est-ouest; elles se seraient produites, il est naturel de le penser, au moment du soulèvement de la roche encaissante par les granites voisins, qui affectent une direction semblable, et ainsi se trouverait expliqué ce fait remarquable dont il n'est pas -possible de ne pas tenir compte, à savoir que les directions du gîte et des. strates sont en gros les mêmes; il y aurait eu, au sein de la masse calcaire solide, une sorte d'arrachement parallèle à l'axe du soulèvement. Les veines secondaires, la tanale et autres, représenteraient des phénomènes d'ar-

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vers le sud. Quant aux inclinaisons, oscillant autour de 50"

au sommet du pic de Rancié à la cote de 1.600 mètres environ, elles augmentent progressivement à mesure qu'on descend vers les niveaux actuellement en activité, et cette augmentation progressive se fait sentir aussi bien sur le minerai que sur la roche encaissante ; au plus bas niveau, elle atteint 75° et dépasse même parfois cette -va-

leur pour les calcaires. Ce qui achève de lever toute espèce de doute sur la nature du gîte, c'est qu'il a pour cortège ou ramifications, soit dans le toit, soit surtout dans

le mur, des veines latérales qui s'en détachent et s'enfoncent plus ou moins profondément dans la roche encaissante.. L'une d'elles, et la plus importante, la veine de la Canale, autrefois largement exploitée, présente une direction et une inclinaison qui n'ont plus rien de commun avec celles du gisement principal, et son caractère de fracture ne peut être nié_ un seul instant. Enfin, pour preuve surabondante, on peut encore citer l'irrégularité dans le rem-

plissage du gîte, qui offre des épaisseurs extrêmement -variables depuis zéro jusqu'à 30 mètres de traversée hori-

zontale, avec, à un haut degré, la structure en chapelet. .De grands espaces stériles, tantôt marqués par 'une trace argileuse et. ocracée, tantôt absolument dépourvus de tout indice conducteur, séparent entre elles les parties riches, et celles-ci, examinées à diverses hauteurs, éprouvent aussi, dans le sens de la direction générale, des épanouissements ou des serrements impossibles à prévoir-a priori.. Au sein d'une masse riche, il n'est pas rare 4e rencontrer des bosses se rattachant soit au toit, soit au mur ; et, parfois aussi, environnés de toutes parts de

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rachement secondaires concomitants et contemporains du

premier, tout comme d'ailleurs les petits déplacements. du gîte,. soit verticaux, soit horizontaux. Les vides irréguliers ainsi formés auraient été remplis ultérieurement par des eaux chargées d'oxyde de fer tenu en dissolution à la faveur des fortes pressions, de l'acide carbonique et de la silice, dont témoignent encore les parties que l'on rencontre en diverses régions profondes oà apparaît le minerai sous forme de carbonate siliceux dur, jusqu'à pré-. sent tenu pour inutilisable. Quand on arrive, après avoir monté de 300 mètres envi-

ron, depuis Vicdessos, en vue du village de Sem (cote 1.000 mètres), on a devant soi le pic de Rancié, et, de son sommet, l'on voit descendre une zone rouge marquée par des excavations et des éboulements présentant par place l'aspect d'un chaos. Ce sont les diverses entrées