Annales des Mines (1896, série 9, volume 9)
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ÉTUDE ADMINISTRATIVE
SUR LES MINES DE RANCIE
L'article 32 envisage, en revanche, des perspectives plus riantes. « Sur le solde créditeur des comptes représentant le bénéfice de l'année, il sera prélevé d'abord 75 p. 100, pottr constituer, jusqu'à concurrence de
nulle n'est pas en état de subvenir aux appointements et indemnités du directeur, et s'il y a lieu d'un- ingénieur conseil, le Ministre pourra, sur la demande du Comité, maintenir à sa disposition un contrôleur et un ingénieur des mines, rétribués par l'État, pour exercer respectivement les fonctions de directeur et d'ingénieur conseil. » On le voit, l'État reste maître du jour et de l'heure. Il
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100.000 francs, un fonds de réserve destiné à parer à des besoins imprévus, à des charges exceptionnelles, ou à des accidents graves -et sur lequel pourront être imputées les dépenses de premier établissement. « Quand le fonds de réserve dépassera 100.000 francs,
le prélèvement destiné à l'alimentation sera abaissé- à
est permis d'espérer que, sans rien brusquer, et grâce notamment à certaines perspectives avantageuses qui se dessinent en" ce moment, la situation normale de- la mine, payant son état-major, finira bientôt par couronner l'oeuvre.
25 p. 100, et ce prélèvement sera abaissé à 5 p. 100 quand le fonds de réserve dépassera 200.000 francs. « Le solde du bénéfice net, après ce prélèvement, sera réparti au prorata- de leurs allocations, pendant l'année,
C'est ainsi qu'a pris fin le Situation nouvelle. régime plus que séculaire de Rancié, dont j'ai cherché à
entre les Mineurs auxiliaires et titulaires, les jurats et
montrer le caractère technique, économique et moral, dans
-autres employés inscrits à l'Office des mineurs. « Toutefois, il ne sera fait aucun prélèvement pour la
la suite des temps. Je puis ajouter, en manière d'épilogue, que le système nouveau fonctionne depuis plus de 2 ans ; qu'il y a eu, en
réserve, ni aucune répartition, avant que l'on ait, à titre de fonds de roulement, une semMe équivalente aux dépenses ordinaires moyennes de .2 mois. »
On voit que tous les soins ont été pris pour assurer lar, gement la- reconstitutionet le bon entretien de l'ancien et tutélaire fonds spécial, mis bien ,bas, en ces dernières années, par le percement de la galerie de la République. Le titre VI vise la caisse de secours, en reproduisant
à peu près les diSpositions de l'ordonnance qui l'avait instituée. Aujourd'hui cela est devenu sans objet. Enfin, les titres VII et VIII (art. 38à 46) ont pour objet de stipuler toutes mesures utiles ou nécessaires pour faci.-
liter le passage au nouvel état de choses. Parmi elles le quatrième alinéa de l'article 38 est des plus importants ; ç'a
été, à vrai dire, le joint qui a permis, sans fléchir sur les principes, de donner à la population minière une preuve manifeste de l'intérêt qui lui est porté. « Tant que le. Ministre des Travaux publics estimera que le budget de là
somme, moins de frottement au début qu'on eût pu le craindre, et que l'on a pu recueillir récemment des témoignages non équivoques de la -satisfaction des ouvriers. Ils ont même donné, à la fin de 1893, une preuve de sagesse
de très bon augure. Par suite d'un traité à renouveler, pour la fourniture (humilierai à leur seul client possible
la Société métallurjusqu'à- nouvel ordre, peut-être gique de l'Ariège, et en raison du défaut d'entente Sur le prix de vente et les conditions accessoires du marché, la mine a dû chômer pendant un mois et demi, et nul désordre n'a marqué cette situation fâcheuse. Ce qui, de l'avis de tout le monde, parait avoir satisfait tout particulièrement les mineurs, c'est de recevoir leur salaire en argent au jour fixé, sans contestation ni débat. Ce salaire a pu être fixé dès l'abord à 2`,25 net, supérieur de Of,25 (et même plus) à celui que produisait, en apparence, la vente directe, dans l'ancien système. Notons, à l'avantage