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NOTE SUR UN ACCIDENT D'APPAREIL A VAPEUR

NOTE SUR UN ACCIDENT D'APPAREIL A VAPEUR

NOTE

proprement dite par une conduite de 01°,08 de diamètre, qui, après avoir pénétré par le haut dans le corps cylindrique, s'y bifurquait en deux branches aboutissant dans les bouilleurs.

SUR UN ACCIDENT D'APPAREIL A. VAPEUR CAUSÉ PAR L'ENTARTREMENT RAPIDE

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Par M. C. WALCKENAER, Ingénieur des Mines, Secrétaire de la Commission centrale des machines à vapeur.

Le 22 'mai 1894, dans l'usine des Fontaines du service des eaux de la ville de Reims, un réchauffeur d'alimentation a donné lieu à un accident grave : la tête en fonte placée à l'avant de ce réchauffeur s'est brisée suivant la ligne circulaire des rivets la reliant à la partie cylindrique, et a été projetée dans la chambre de chauffe. Elle n'a été

lancée qu'à 1'1,70 en avant de la façade ; mais elle est tombée sur le chauffeur, qui a été tué. L'appareil était neuf : il avait été mis en service moins de sept semaines avant l'accident. Dans son ensemble, le système vaporisateur comprenait une chaudière cylindrique horizontale à deux bouilleurs inférieurs, et deux réchauffeurs horizontaux, cylindriques, de 0'1,80 de diamètre et 12 mètres de longueur, placés latéralement à la chaudière et disposés l'un au-dessus de l'autre. Le tout cubait 4'13,196, offrait une surface de chauffe de 150'12 et était timbré à 7 kilogrammes. La pression habituelle était 6 kilogrammes.

L'eau d'alimentation, sous l'action d'une pompe solidaire de la machine motrice de l'usine, parcourait d'abord d'arrière en avant le réchauffeur du bas, puis d'avant en arrière celui du haut, et de là se rendait à la chaudière

C'est le 'réchauffeur supérieur dont la tête en fonte a cédé le 22 mai. Il a été reconnu après l'accident :

1° Que la cassure circulaire de. la tête en fonte était fraiche et saine 2' Que le robinet d'aspiration de la pompe alimentaire était ouvert en grand ;. 3° Que la chaudière proprement dite, au lieu de s'être librement vidée par la plaie béante du réchauffeur avarié, était restée sous pression, de telle sorte qu'une heure et demie après l'accident le manomètre marquait encore 34,5, .et qu'il ne sortait, par le réchauffeur ouvert, qu'un faible écoulement d'eau et un léger nuage de vapeur. Comme la. conduite allant du réchauffeur supérieur -à la

chaudière ne portait pas de clapet de retenue, il résultait évidemment dé là qu'elle était à peu près totalement bouchée, et dès lors la cause de l'accident apparaissait clairement: les coups de piston de la pompe alimentaire avaient, en raison de cette obstruction, élevé la pression hydraulique à l'intérieur des réchauffeurs, jusqu'à rompre l'un d'eux suivant sa ligne de moindre résistance.. En démoulant cette conduite, M. l'Ingénieur des Mines

Henriot a vérifié que la partie verticale pénétrant dans le corps principal de la chaudière, au-dessus de la bifurcation, était intérieurement tapissée d'un dépôt stratifié qui avait progressivement étranglé la section libre du tuyau, jusqu'à la réduire à environ un quart de centimètre carré ; en outre, au point le plus resserré de l'étranglement, se trouvaient deux petits débris .de minium, provenant vraisemblablement de l'un des joints -de la conduite l'un de ces débris était empâté dans le dépôt, l'autre était mobile et susceptible de venir compléter l'obstruction. Tome IX, 1896.

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