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Annales des Mines (1896, série 9, volume 9)

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NOTE SUR UN ACCIDENT

Opérant le même démontage- sur une chaudière voisine,. qui n'avait que quinze jours de fonctionnement, M. Henriot a constaté que la se ctimi libre du tuyau- analogue s'y trouvait déjà. réduite de moitié par le dépôt: le diamètre, primitivement égal à 80 millimètres, ne valait plus que 57 millimètres. On répara le réchauffeur avarié et, comme on supposait

que la rapidité de l'entartrement avait pu tenir à la disposition de la fourche, qui plongeait au bas des bouilleurs et rampait même à proximité de leur génératrice inférieure, on coupa le 'tuyau d'alimentation de manière à supprimer complètement la fourche et à faire déboucher ce tuyau verticalement dans le corps cylindrique, à On',20 au-dessus de sa génératrice inférieure ..Au bout de cinq semaines .de marche, on reconnut que la 'com-

munication entre les réchauffeurs et la chaudière était de nouveau fortement troublée: un manomètre, installé sur le réchauffeur supérieur, accusait 1,5 de variation de,

pression à chaque coup de piston de la pompe alimentaire: démontant la conduite, on trouva la section libre réduite k moins de 1 centimètre de diamètre au lieu de 8.

On fit de nouvelles tentatives de fonctionnement, en - raccourcissant encore le tuyau alimentaire, de manière à l'arrêter à 0rn,30, puis à 0'1,40 de distance de la génératrice inférieure du corps principal : le même phénomène se reproduisit. .C'est donc bien par précipitation dans le tuyau même que les dépôts se formaient. Quelle était la causé de leur extrême rapidité? L'eau employée à l'alimentation était loin de contenir. une quantité exceptionnellement forte de matières incrus-

D'APPAREIL A VAPEUR

Carbonate de chaux Carbonate de magnésie Sulfate de chaux Chlorure de sodium Azotate de soude Silice

287-

0e,1726 0

,0086

0 ,0093 0 ,0120 traces sensibles 0 ,0057 Ogr,2082

Mais c'est en raison de la succession des températures auxquelles elle se trouvait soumise, que cette eau déposait avec abondance son carbonate de chaux précisément

(tans le tuyau alimentaire, là où ce tuyau plongeait' dans le corps principal du générateur. En effet, un échantillon de l'eau en question, enfermédans un tube de verre scellé à la lampe et 'chauffé progressivement de 100 à 1600, a commencé à montrer vers. l40° un dépôt blanc -de carbonate de chaux, dont l'imporlance est allée en augmentant avec la température (*).

D'autre part, ayant disposé un thermomètre sur la conduite allant du réchauffeur à la chaudière, en avant du point d'insertion de cette conduite sur le corps principal, M. Henriot a relevé des températures qui variaien1

suivant que l'alimentation fonctionnait ou était arrêtée (Iepuis plus ou moins longtemps, et dont les maxima et

-

minima ont été LORS DES °n'ER MIES DE LALIM ENTATION

LORS DES FERMETURES DE L'A LIM ENT A TION

heure

température

heure

7'30.

123. 134 134 134 133

8h30. 10.30 12.30 2.30 4.30

9.30

F130 1.30 3.30

tempéralum

108"

124 116 117 113

tantes. Elle donnait à l'évaporation un résidu fixe de 0e,2082 par litre, ainsi composé

I") cette constatation et l'analyse précédente ont été faites par le Laboratoire de l'Ecole nationale supérieure des Mines. Il en est de mêmede l'analyse du dépôt, dont il sera parlé plus bas.