Annales des Mines (1896, série 9, volume 9)
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LES MINES D'OR DE L'AUSTRALIE
LES MINES D'OR DE L'AUSTRALIE
de schistes métamorphiques, l'une située à l'ouest des monts Grampians, entre les rivières Wannon et Glenelg,
devient noduleuse. Toutefois, si, en certains points, on ne peut assigner de limites entre le granite et les schistes métamorphiques, il en est d'autres où la limite est nette et tranchée ; c'est ainsi qu'à Maldon on voit le granite au contact immédiat des grès siluriens ; et, - à Beechworth, une brèche formée de fragments de grès avec ciment siliceux surmonte sans transition le granite. Si ce n'étaient ces dernières- observations, on voit qu'on pourrait être amené à considérer le granite comme le terme extrême du métamorphisme des schistes siluriens.
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l'autre au nord-:est de la province, entre les rivières Ovens
et Kiewa. Au premier point, ils entourent une masse de granite et sont surtout formés de quartzites, de schistes micacés, talqueux, chloritiques et serpentineux, et de schistes composés de feuillets- d'argile et de quartz. Les grès siluriens supérieurs des monts Dundas les recouvrent en discordance de stratification. Ces schistes, assez peu
étudiés, car on n'y a pas trouvé d'or en quantité exploitable, pourraient être rapportés à la période laurentienne. Les schistes du nord, au contraire, renferment plusieurs
districts aurifères, entre autres celui d'Orné°. Souvent ils ne sont recouverts par aucun dépôt, et leur étude a été faite avec soin. En allant de Mayford à Oméo, on observe
une transformation graduelle et insensible des schistes : ce sont d'abord des schistes ordinaires, puis des schistes micacés, ensuite des micaschistes et, enfin, des gneiss. Le métamorphisme semble ne pas s'arrêter là; aux gneiss succèdent des granites gneissiques, puis des granites possé-
dant encore une structure schisteuse rudimentaire. En somme, on ne peut pas plus tracer de limite entre les granites et les gneiss qu'on ne peut en établir une entre les gneiss et les schistes. En différents points, les schistes métamorphiques passent aux schistes à chiastolite, à des leptynites avec grenats, ou bien à des schistes amphiboliques. Ils sont, d'ailleurs, recoupés par des dykes de porphyres, de diorite, de diabase, etc. Des caractères analogues s'observent dans les schistes métamorphiques du voisinage des granites et des trapps. Le métamorphisme, qui s'étend rarement au-delà de un kilomètre de ces roches, présente souvent les mêmes gradations insensibles; quelquefois il se manifeste simplement
par un changement dans la .structure, qui, de schisteuse.
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Les pointements de granite ne se trouvent pas alignés suivant un axe défini ; ils forment des massifs isolés, qui paraissent sans relation avec la direction principale de la chaîne. Il semble cependant que les affleurements granitiques suivent de préférence les contreforts qui se détachent du nord au sud de la chaîne principale. Granites.
Généralement, le granite se présente en masses abruptes, parfois arrondies. Quelquefois, par Suite de l'altération et de la disparition de certaines portions relativement tendres, des blocs énormes se trouvent supportés -par une étroite surface et paraissent en équilibre instable. Ces blocs perchés constituent ce qu'on appelle des « tors ». Les régions granitiques offrent un sol pauvre, où l'herbe pousse maigre - malgré la culture ; c'est seulement en quelques points bien arrosés et oit le climat est humide, qu'elles sont couvertes d'une végétation très dense, où les grands arbres se dressent au milieu de fourrés impénétrables.
Le granite de Victoria ne présente pas de caractères minéralogiques qui le distinguent des granites des autres pays. La variété la plus répandue est le granite à trois éléments, très riche en minéraux accessoires, tels que des
grenats, des zircons, des topazes, des saphirs bleus et verts, et surtout de la cassitérite, de l'épidote, du spath-