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bedrock est-il, au contraire, formé de couches redressées, à cassure esquilleuse, les inégalités que présente sa surface concentrent l'or en certains points ; les placers sont

peu étendus et -à richesse très inégale. C'est le cas de presque tous les placers de Victoria, de tous ceux, du moins, qui résultent d'alluvions fluviales. Les rares placers qui présentent une certaine étendue avec une répartition moins inégale de la richesse sont dans des alluvions résultant d'actions littorales.

Placers miocènes. - En dehors des dépôts littoraux dont les graviers sont exploités dans le Gippsland, le miocène présente peu de dépôts marins. La plupart des placers de cette époque résultent d'actions fluviales. Les alluvions

sont généralement recouvertes par des coulées de basalte, et, dans tous les cas, les placers se présentent comme deep leads. Comme exemple de placers miocènes, je citerai ceux de Tangil, dans la région dite « Russell's Creek Gold Field »

(Gippsland). Au voisinage de la rivière Tangil, les travaux d'exploitation ont reconnu sous les basaltes une ancienne vallée miocène, dont la ligne de thalweg est assez voisine du cours actuel de la rivière, et on constate que cette vallée miocène est à un niveau notablement supérieur à la vallée actuelle (fig. 3 et 4, Pl. VIII). Sur le plan et sur la coupe faite par la ligne ab, dans les travaux de la « Tanjil Gold Mining Company », on constate que les alluvions miocènes reposent sur le silurien. Elles

sont recouvertes par une nappe de basalte décomposé qui masque à peu près complètement leurs affleurements. La coupe montre, d'ailleurs, que le deep lead a été exploité par une galerie partant d'une vallée voisine et venant aboutir sur la ligne de thalweg de la vallée tertiaire.

Placers pliocènes. - En certains points, le S alluvions

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exploitées dans le pliocène inférieur sont formées de dépôts littoraux ; en d'autres points, on a affaire à des alluvions fluviales. La plupart du temps, les placers sont des deep leads recouverts par des alluvions plus récentes ou par des coulées de laves. Lorsque les phénomènes d'érosion ont enlevé la plus grande partie des dépôts sousjacents, les parties profondes reposant sur le silurien peuvent subsister seules et donnent des placers de surface (shallow placers). Quelquefois les alluvions aurifères du pliocène inférieur sont constituées par des graviers ou des conglomérats dus, en apparence, à des actions littorales. Elles donnent alors lieu à des placers beaucoup plus étendus ; on n'a plus, comme

précédemment, ce qu'on appelle un lead gravel ; l'or ne se trouve pas nécessairement dans les parties creuses du bedrock; il existe également, et souvent en aussi grande quantité, sur les versants des parties creuses. Bien qu'on trouve là aussi des parties riches bien définies, ce qu'on appelle des « runs »,l'or est cependant réparti d'une manière plus uniforme que dans les alluvions fluviales. Les mines qui exploitent de tels gisements sont désignées sous le nom de gravel mines.

Les graviers du pliocène supérieur sont antérieurs aux laves et occupent les lignes de thalweg des vallées postérieures au pliocène inférieur. Les placers sont générale-

ment des deep leads yravels d'étendue très limitée, et analogues à ceux du pliocène inférieur. Ils sont recouverts soit par des dépôts plus récents, soit par une ou plusieurs coulées de laves. On appelle généralement Peel' wa.shes les graviers aurifères compris entre deux coulées de laves.

C'est aux Placers de Ballarat (fig . 6 et 7, PI. VIII). placers pliocènes que Ballarat doit surtout sa célébrité. Dans la région de Ballarat-Est Commence une grande vallée