Annales des Mines (1896, série 9, volume 9)
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LE FORMÉNOPHONE DE M. HARDY
possible. C'est la pile Callaud (trois éléments au sulfate de cuivre) qui a donné à M. Hardy les meilleurs résultats. Dans l'appareil expérimenté au Conservatoire des Arts et Métiers, devant la Commission du Grisou, les tuyaux
sonores étaient en ,bois, et les Membranes des tubes acoustiques dd et du résonnateur N étaient en caoutchouc. Pour assurer un meilleur réglage des tuyaux et du résonnateur et pour supprimer la cause d'erreur provenant de l'endosmose gazeuse au travers du caoutchouc, M. Hardy se propose de remplacer les tuyaux de bois par des tuyaux métalliques, et les membranes de caoutchouc par des membranes métalliques plissées (semblables à celles des baromètres anéroïdes). Le système chanteur tout entier (mo é-tir non compris) peut être contenu dans une boite en bois, de forme rectangulaire ayant pour dimensions : 0m,25, O',40 et O',60. Le moteur, qu'il vaut mieux (en raison des vibrations) ne
RAPPORT A LA COMMISSION DU GRISOU-
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-savoir le nombre des battements du système chanteur, partant la teneur en grisou de l'air essayé. On peut aussi enregistrer les battements au moyen d'un relai télégraphique disposé de la façon suivante. Une horloge tire continuellement une bande dé papier de 10 centimètres de largeur, à raison d'un déplacement de 2 millimètres et demi environ par cinq minutes. Toutes les cinq minutes, l'un des mobiles de l'horloge donne un contact électrique qui dure exactement vingt secondes. Le courant électrique venant de l'appareil chanteur passe ,par ce contact .avant d'arriver au relai. Il y a donc, toutes les cinq minutes, une période d'enregistrement des battements qui dure exactement vingt secondes.
Une pile locale, commandée par le relai, actionne un électro-aimant. Chaque fois que, pendant la période de vingt secondes,
pas mettre dans la même boite, peut , aisément tenir
le relai fonctionne, c'est-à-dire chaque fois qu'il se pro-
dans une deuxième caisse mesurant: 0m,25, 0m,40, 0m,30.
Les deux boites seraient placées l'une à côté de l'autre,
-duit un battementdans l'appareil chanteur, l'électro-aimant devient actif, et, agissant sur un cliquet,- lait avancer
dans une niche de O,80 de hauteur, 0'11,40 de profondeur
d'une dent une roue à rochet. Celle-ci communique, à
et O,60 de largeur, ouverte dans l'une des parois de la
jour, loin des bruits, de la poussière et de l'agitation
l'aide d'un pignon, son Mouvement à une autre roue dont l'axe porte une aiguille armée d'une molette encrée. La molette trace un arc de cercle sur la bande de papier en déposant un point à chacun des mouvements de l'aiguille, c'est-à-dire à chaque battement. Lorsque le contact de vingt secondes produit par l'horloge arrive à sa fin, l'aiguille s'arrête, et, quelques secondes après, uni débrayage spécial, commandé par l'horloge, per-
de la mine.
met à un petit contrepoids de ramener l'aiguille et sa
galerie de mine.
Système récepteur ou enregistreur.
Le système récepteur, où chaque battement de l'appareil chanteur se traduit par une rupture du courant de ligne, est placé au
Il peut consister dans un simple récepteur télépho-
molette au zéro. Tout est donc prêt pourla prochaine période
nique R, que l'on place à l'oreille, qui reste muet lorsque les- tuyaux sonores vibrent à l'unisson, et qui fait entendre un son criard à chaque battement. Il n'y a qu'à compter le nombre, par seconde, de ces cris du .téléphone pour
d'enregistrement. L'appareil enregistreur peut 'être placé Sous une cage en verre bien- fermée. Les dimensions de l'appareil qui fonctionne en- ce moment au Conservatoire des Arts et