Annales des Mines (1896, série 9, volume 9)
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RAPPORT A LA COMMISSION DU GRISOU
LE FORMÉNOPHONE DE M. HARDY
Métiers sont- : Ce,35, Orn,65 et 1111,50. Mais la hauteur peut
être réduite dans une large mesure en -substituant une pendule à l'horloge à poids. La pile locale, qui doit être aussi constante que possible, est une pile Callaud au- sidfate de cuivre, de huit éléments. On peut monter en dérivation sur la ligne le récepteur téléphonique et le relai, et combiner ainsi l'audition des battements et leur enregistrement. Cette remarque a son importance si l'on suppose une mine pourvue de plusieurs appareils chanteurs et d'un seul appareil enregistreur. Ce dernier pourrait, au gré de l'ingénieur, être mis en rapport aVec l'un quelconque des appareils chanteurs, sans que l'employé préposé à l'observation téléphonique pût savoir à quel moment son observation eût été ainsi contrôlée. Expériences faites par la Commission du Grisou.
Ces expériences ont eu lieu au Conservatoire des Arts et Métiers et-aux dates suivantes : 18 janvier, 12 et 29 février 1896. On s'est servi de gaz d'éclairage, et non de formène, mais il est clair que l'appareil, qui n'eSt qu'un comparateur de densités, doit être, à peu de chose près, aussi sensible pour le formène que pour le gaz d'éclairage. On opérait le mélange du gaz d'éclairage et de l'air du laboratoire dans un petit gazomètre placé sur une cuve à .eau, et dont la capacité suffisait largement à une des périodes de vingt secondes pendant lesquelles fonctionne le système enregistreur. La comparaison se faisait toujours avec l'air du laboratoire. On a vérifié, par une expérience directe, que la sensibilité de l'appareil n'allait point jusqu'à mettre en évidence la différence d'état hygrométrique de l'air pris directement dans le laboratoire et de l'air sortant du gazomètre.
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La pro,portion d'acide carbonique étant la mémo dans les
deux courants gazeux, on supprimait le flacon laveur à potasse, sauf dans les expériences spéciales oit il s'agissait d'étudier l'influence de l'acide carbonique. L'attention des membres de la Commission s'est portée tout spécialement sur l'appareil enregistreur. En comparant les expériences du 18 janvier à celles du 12 février, on a reconnu que la sensibilité de cet appareil dépendait,. dans une très large mesure, de la régularité du courant de
la pile de ligne. Le 18 janvier, la pile de ligne étant une pilé Leclanché, la sensibilité de l'appareil était certainement inférieure à trois millièmes-: c'est-à-dire que l'appareil n'indiquait la teneur en gaz d'éClairage du mélange gazeux qu'à trois ou quatre millièmes près. Le 12 février, là pile Leclanché ayant été remplacée par une pile Calland au sulfate de cuivre, les indications de l'appareil sont devenues beaucoup plus régulières, et la sensibilité a été supérieure à deux millièmes.
L'observation à l'enregistreur se faisait de deux manières en comptant le nombre des mouvements dit cliquet qui détermine le mouvement de la roue à rochet,
et en comptant le nombre des points tracés sur la bande de papier par la molette encrée. La comparaison de ces deux nombres a montré qu'ils étaient rarement égaux, le second surpassant le premier d'une unité, le plus souvent, et parfois de deux unités. La cause de ce désaccord réside dans la vivacité trop grande avec laquelle, au premier battement, la molette vient prendre contact avec la bande de papier. Au lieu d'un point unique, c'est- deux points et quelquefois trois qui sont 'alors marqués par la molette. En comparant les indications de l'enregistreur avec les résultats de l'audition au téléphone ou aux tubes acoustiques; on s'est aperçu d'une autre cause d'erreur de l'appareil enregistreur, à savoir : un retard au départ de l'aiguille qui porte la molette encrée. Il arrive très fré-