Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1896, série 9, volume 10)

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APPLICATIONS GÉOLOGIQUES

DE LA SPÉLÉOLOGIE

de la Illihlenkunde. La Hôhlenkunde est la science des cavernes qui, sous le nom générique de spéléologie (*), cherche maintenant à revendiquer une petite place ii. part dans la série des sciences naturelles. Les trois ouvrages en question sont J. Cyme, Das Karst-Phânomen, 30 cahier du tome V des Geographisehe Abhandlungen de PENCK; Vienne, 1-161zel; in-8°, 1893, È.-A. MARTEL, Les Abîmes, explora114 pages et figures ; tions de 1888 à 1893 ; in-4°, 580 pages, 320 plans et gravures

F. KRAUS, Halenkunde, manuel Paris, Delagrave, 1894 ; des explorations souterraines; in-8°, 308 pages, 161 plans et gravures; Vienne, Gerold, 1894 (**).

Depuis leur apparition, j'ai continué mes recherches

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PREMIÈRE PARTIE. ORIGINE ET RÔLE DES CAVITÉS SOUTERRAINES.

Les cavités naturelles du sol Terrains caverneux. ne se rencontrent en principe que dans les formations géologiques compactes, mais fissurées. Les terrains meubles,

poreux, de transport, tels que les sables, graviers, scories, moraines, etc., peuvent être considérés comme non caverneux. L'incohérence de leurs éléments empêche les larges vides, sinon de s'y former, du moins de s'y maintenir.

une heureuse campagne en Angleterre et en Irlançle (juillet-août 1895), qui a complètement fixé mes idées sur divers points douteux, et une étude d'hiver (mars-avri11896),

dans plusieurs grandes cavernes des Causses m'ont même

livré assez d'indications neuves pour que je puisse ici présenter aujourd'hui un travail inédit, que je diviserai en trois parties ("**)

I" partie.

Origine et rôle des cavités naturelles

II° partie. III° partie.

Variations climatériques dans les cavernes ;

Cavernes du Peak (Derbyshire) et leurs rapports avec les filons métallifères.

Joints et lithoclases. ORIGINE DES CAVERNES. Les principales causes de la formation des cavités naturelles sont au nombre de deux : la préexistence des fissures des roche et le travail des eaux d'infiltration. Il conviendrait, surtout au point de vue de l'origine des cavernes, de bien distinguer deux sortes de fissures dans les roches : les lithoclases et les joints. Ce dernier terme, en effet, a donné lieu, chez les architectes, comme chez les géologues qui le leur ont emprunté, aux définitions les plus contradictoires (*) et à une gênante confusion

entre les plans de stratification et les autres fissures.

(*) Une Société internationale de spéléologie s'est fondée à Paris, à la fin de 1894 ; elle compte actuellement 220 membres et publie un Bulle-

tin (Spelunca) et des Mémoires.

(**) Il faut citer encore les recherches géologiques toutes nouvelles de MM. Gümbel, Ranke, Zittel, Nehring, Kloos, Blasius, Schwalbe, Endriss, etc., dans les cavernes de l'Allemagne, et la récente fondation du Schwdbischer Ilelen-Verein à Gutenberg, en Wurtemberg. (***) Je ne le surchargerai pas de notes bibliographiques détaillées ; les spécialistes les trouveront aussi abondantes et aussi complètes que possible dans les trois ouvrages ci-dessus indiqués.

(") Pour Quatremère de Quincy (Dictionnaire d'Architecture) et Larousse (Grand Dictionnaire), les joints sont, en général, les intervalles qui séparent les pierres, les fissures naturelles qui traversent les roches, quel qu'en soit le sens. Viollet-le-Duc (Dictionnaire d'Architecture) et la Grande Encyclopédie

réservent le nom de joints aux faces par lesquelles les pierres sont contiguës latéralement et appellent tout spécialement lits leurs plans de séparation horizontaux ». D'autres, dont l'opinion est adoptée aussi par le Dictionnaire de Larousse, emploient les termes de joints de lit pour les joints horizontaux et joints montants pour les joints verticaux. En géologie, même confusion

Arago d'abord a écrit que les terrains tertiaires

sont stratifiés,