Annales des Mines (1896, série 9, volume 10)
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RAPPORT A LA COMMISSION DU GRISOU
126 EXPLOSIONS TARDIVES DE CARTOUCHES DE GRISOUNITE
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distinctes, dont les deux premières presque coup sur coup comiyussioN DU GRISOU
et la troisième à deux ou trois secondes d'intervalle, cette dernière plus sourde que les deux autres ». Ils revinrent donc au chantier, et au moment où ils arrivaient au front de la taille, un des coups, qui fumait encore,
AC-CIDENTS SUR VENUS
partit et blessa 'l'un d'eux au visage. Il semblerait donc
PAli SUITE
que ce coup fût parti en deux fois, l'explosion finale ayant été précédée d'une première explosion partielle.
D'EXPLOSION TARDIVE DE
CARTOUCHES HE GEISOUNITE
Le fait est d'autant plus digne d'attention que, d'après les documents communiqués, des circonstances analogues se sont présentées antérieurement.
Le 8 septembre 1891, dans les premiers essais de la grisounite, au puits du Ban des mines de Roche-la-Molière
L
RAPPORT PRÉSENTÉ A LA GON:MISSION
Par M. SARRAU, Ingénieur en chef des poudres et salpêtres. Membre de l'Institut.
Par dépêche en date du 27 février 1896, M. le Ministre des travaux publics a soumis à l'examen de la Commission du grisou, en lui- demandant son avis, le dossier d'un accident survenu, le 20 décembre dernier, au puits Châtelus, Ir 1, des mines de houille de Beaubrun, où un ouvrier a été légèrement blessé par l'explosion tardive d'un coup de mine chargé de .grisounite. Il résulte du procès-verbal, établi sous la forme habituelle, que cet accident s'est produit dans les circonstances suivantes. Trois trous de mine, forés dans une même taille, avaieni été chargés chacun d'une cartouche de 100 grammes de grisounite-couche (composition : azotate d'ammoniaque, 95,5;
trinitronaphtaline, 4,5), amorcée avec détonateur de P',5 de fulminate. Le feu avant été mis aux trois mèches, les
et Firminy, un trou de mine avait été chargé de deux cartouches. Après la mise de feu, « on entendit une détonation un peu sourde)), et, l'un des assistants s'étant
avancé, constata que « le coup n'avait pas travaillé et que du trou sortait une fumée jaunâtre épaisse u; puis, une seconde explosion se produisit, qui le blessa légèrement,.
En avril 1891, au cours d'expériences faites au puits Lachaux, de la même Compagnie, l'explosion d'un coup
de mine chargé à 150 grammes avait eu lieu en deux fois et, dans un autre coup de mine chargé à 300 grammes,
« on avait entendu trois détonations à un intervalle de deux ou trois secondes ». Un autre fait, recueilli par l'un des membres de la Commission du grisou, doit aussi être signalé : il y a trois on quatre ans, dans les exploitations de Montceau, 'un coup de mine ayant été allumé à l'électricité, les ouvriers, ayant entendu la détonation de la capsule, pensèrent que le coup avait raté. Au moment où ils arrivaient près du chantier,
trois ouvriers du chantier, qui s'étaient garés dans les
une explosion se produisit avec un retard qui était de deux ou trois minutes an moins ; aucun d'eux, heureuse-
environs immédiats, entendirent « trois détonations bien
ment, ne fut blessé.