Annales des Mines (1896, série 9, volume 10)
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130 EXPLOSIONS TARDIVES DE CARTOUCHES DE GRISOUNITE
qu'une irrégularité fortuite dans la contexture de la charge a suffi pour opposer à la propagation de la détonation un obstacle comparable à celui qu'un défaut de contact peut créer au point de séparation de deux. car-
AVIS DE LA COMMISSION DU GRISOU
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minutes avant de visiter le trou de mine et rester abrités pendant ce temps. 26 mars 1896.
touches.
En résumé, si l'on tient compte des avantages particuliers qui ont fait recommander l'emploi des grisounites et, en général, des dynamites à l'azotate d'ammoniaque dans les mines grisouteuses, il parait que les accidents dus à la faible sensibilité de ces explosifs soient jusqu'à présent trop peu nombreux et trop peu importants pour qu'on puisse songer à interdire l'usage de ces matières. Les seules mesures qui semblent utiles consistent à faire connaître aux exploitants de mines les accidents déjà relevés, les circonstances dans lesquelles il se sent produits et les raisons qui les peuvent expliquer, à insister auprès des Ingénieurs des Mines pour que tous les accidents de même nature que ceux dont il vient d'être question, et qui ont pu se produire, soient recherchés et relatés en faisant connaître avec exactitude les circonstances dans lesquelles ils se sont produits..
La réunion de ces documents donnerait, au sujet des difficultés d'emploi des grisounites et des explosifs analogues, des renseignements qu'il ne semble pas possible de demander aux expériences de la Commission des substances explosives. La probabilité de reproduire à -volonté des circonstances, qui se sont présentées si rarement dans le service courant des mines, semble trop faible pour qu'on puisse avoir recours à l'expérimentation, et les faits signalés ne sont pas, d'ailleurs, en désaccord avec les principes théoriques admis jusqu'ici. Il conviendrait enfin de signaler -aux exploitants que les ouvriers chargés .de Mettre en oeuvre les grisounites ou explosifs analogues doivent, dès qu'ils ont -quelque indice d'une explosion incomplète, laisser s'écouler quelques
II.
AVIS DE LA COMMISSION DU GRISOU.
La Commission,
Après avoir entendu la lecture du rapport de M. Sarrau, et en avoir délibéré, Considérant que les circonstances dans lesquelles se sont produits les ratés de détonation de coups de mines chargés à la grisounite-couche Favier, faisant l'objet de ce rapport, ne sont pas suffisamment élucidées pour qu'on puisse en indiquer avec précision la cause, ni formuler les mesures nécessaires pour en éviter le retour ;que la probabilité de les reproduire dans les expériences de laboratoire est, d'ailleurs, infiniment trop faible pour qu'on puisse espérer en trouver une explication certaine par des recherches scientifiques directes, et que, dans ces
conditions, on ne peut l'attendre que de l'étude minutieuse des anomalies semblables survenues dans la pratique;
Considérant, d'autre part, que ces accidents, d'ailleurs fort rares, se sont généralement produits dans la période d'essai de cet explosif, que leurs conséquences, peu graves, eussent été évitées en revenant moins promptement sur les coups de mines après les premières détonations; que, dès lors, il ne saurait convenir de renoncer à l'emploi de la grisounite-couche Favier pour des inconvénients encore aussi aléatoires ;
Ne pouvant cependant méconnaître l'importance des indications fournies par les faits cités, et adoptant, dans leur ensemble, les conclusions du rapporteur;