Annales des Mines (1896, série 9, volume 10)
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SUR LES VARIATIONS OBSERVEES
portant que je n'ai voulu énoncer qu'après l'avoir soumis
respondantes, on arrive aux résultats suivants
au contrôle de M. Termier, dont on connaît la très grande compétence en pareille matière. L'analyse montre, dans ces apatites sans forme cristalline extérieure, une curieuse particularité : c'est qu'elles ne renferment qu'une quantité tout à fait insignifiante de fluor et de chlore, quantité absolument insuffisante pour répondre à la formule générale. Deux analyses faites sur des échantillons d'aspect analogue, mais d'origine distincte (mont Greiner et Golling), ont donné XIV
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Fl. CI
CaO MgO
FeO Si02
Perte au feu
42,98 0,23 0,12 53,18
xv 44,06 0,38 0,1'7
53,50
tr.
tr.
0,58 2,60 0,35
0,70 1,40 0,42
100,04
100,63
En supposant (ce qui n'est pas bien certain) que la perte au feu soit due à de l'eau combinée plutôt qu'a un dégagement de fluorure de silicium, la composition peut s'écrire : Ca3P208 CaF12 CaC12
CaO
FeO Si02 H20
xiv 93,83 0,47 0,19 1,85 0,58 0,35
xv 96,19 0,78 0,27 0,67 0,70 1,40 0,42
99,90
100,43
2,60
Si l'on calcule, comme plus haut, le fluor total de ces deux échantillons et le fluor des apatites normales cor-
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DANS LA COMPOSITION DES PHOSPHATES
Fluor total (équivalent à Fi et Cl) Fluor de Papatite normale
xiv 0,29 3,83
xv 0,46 3,92
La quantité existante atteint donc à peine le dixième de celle que comporterait la formule générale des apatites.
Or, il n'y a pas de carbonate de chaux dans ces apatites, mais seulement un peu de chaux en excès et un peu d'oxyde ferreux et de silice. Un quart environ de la silice isolée par les acides est soluble dans la potasse et peut être supposée en combinaison avec l'oxyde ferreux.
Il reste une petite proportion de chaux non saturée par l'acide phosphorique, tandis que, dans tous les cas précédents, le groupement des éléments dosés conduisait exactement à la composition du phosphate tribasique. Mais peut-on attribuer quelque influence à une aussi faible proportion de chaux hydratée ou silicatée dans la cristallisation du phosphate de chaux ? Ne doit-on pas plutôt admettre que le phosphate tribasique possède, par luimême, un réseau cristallin semblable à celui de l'apatite?
Quoi qu'il en soit, il est fort remarquable que le seul exemple que l'on ait encore rencontré d'un phosphate tribasique de chaux, dépourvu de la quantité normale de fluorure, de chlorure ou de carbonate de calcium, soit en même temps dépourvu de toute forme cristalline extérieure, bien qu'il présente les clivages et les propriétés optiques d'une véritable apatite. Au cours de l'impression de cette note, M. Lacroix m'a fait voir, dans la collection minéralogique du Muséum,
un échantillon provenant du gisement du mont Greiner et présentant la forme d'un gros prisme hexagonal basé, mais; sous tous les autres rapports, semblable aux échantillons de l'École des Mines.
Cette variété presque dépourvue de fluor, comme je