Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1896, série 9, volume 10)

SUR LES VARIATIONS OBSERVÉES

DANS LA COMPOSITION DES PHOSPHATES

.quaternaire; elle forme un amas phosphaté en forme de poche dans les terrains jurassiques.

les .grottes de Retaïmia (XXXIX), d'Inkermann (XL) et de Djorf el Amar, commune de Nedrama (XLI) ; les

-162

Phosphorite ferrugineuse ,Brèche à ossements

XXXVII

e,o5

ri

18,22 4,75

tr. néant

On voit que ces phosphorites sont preSque absolument -dépourvues de fluor. La plus haute teneur observée ne -dépasse pas

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de la teneur en acide phosphorique. On

y a, d'ailleurs, constaté la complète absence de chlore, mais on. y trouve un peu d'alumine et d'oxyde de fer. On a, depuis quelques années-, exploré et mis en 3. .exploitation de nombreuses grottes à phosphates dans l'arrondissement de Tlemcen et spécialement dans la -vallée du Cheliff, où elles se montrent disséminées sur

30 ou 40 kilomètres d'étendue, à l'ouest d'Orléansville.

D'après les renseignements que je dois à M. Bourbon, ingénieur civil des mines, ces grottes sont ordinairement signalées à la surface par de petits mamelons, dont elles occupent à peu près 8-1 de la surface. Elles sont générale-

ment allongées, évasées par le bas et reliées à la surface par des fissures du terrain encaissant. Ce terrain est du calcaire à Litho thamnium ou à Mélobésies, qui représente le miocène moyen (helvétien) parfois aussi le miocène supérieur (sahélien).

Le phosphate remplit le fond des grottes, .à la façon

des stalagmites, et l'on peut compter, en général, sur

.

12 tonnes de minerai par mètre carré de surface stalagmitique. Le phosphate concrétionné du fond des grottes est à 70 ou 80 p. 100 de phosphate tribasique ; le phosphate terreux supérieur varie de 30 à 40 p. 100 et ne peut être employé que sur place. L'analyse a porté sur des phosphorites exploitées dans

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échantillons étaient demi-opalins à cassure conchoïdale, veinés de -jaune et de jaune vert p20,

XXXIX XL XLI

40,66 38,59 32,45

0,08 0,05 0,11

Le remplissage des grottes à phosphates de l'Oranais doit être rapporté, sans hésitation, à l'apport de maté-

riaux du dehors par des eaux de surface. L'absence presque complète de fluor ne peut guère se concilier avec l'hypothèse de sources minérales venues de la profondeur. On. ne saurait, non plus, admettre que le dépôt ait été fait par des eaux qui auraient filtré à travers les terrains suessoniens situés au-dessous du calcaire à Mélobésies ; car, si ces terrains renferment des phosphates sédimentaires, ils doivent être, comme les phosphates de même âge des départements d'Alger et de Constantine, incomparablement plus riches en fluor, et, par conséquent, leur dissolution

par les eaux aurait certainement donné naissance à des dépôts de phosphorites beaucoup plus fluorées que ne le sont les phosphorites des grottes du Cheliff (*). (*) J'ai cherché à me rendre compte des résultats que pouvait donner l'action de l'eau sur des phosphates naturels, plus ou moins fluorés. 5 grammes du phosphate sédimentaire de Beauval, riche en fluor (LXXV1II), ont été mis, après pulvérisation, dans de l'eau distillée. saturée d'acide carbonique à la pression ordinaire ; après quelques jours de digestion, on a décanté et renouvelé le liquide. Le même traitement, renouvelé pendant deux mois environ, a donné un résidu insoluble et une dissolution, qui a été évaporée ; puis on a dosé l'acide phosphorique et le fluor dans chaque partie :

P205

fi

Phosphate naturel (5 gr.)

37,20

3,26

Résidu indissous (4,42)

41,92

3,66

Partie dissoute (0,,88)

14,35

1,21

P,05 11.4

11.4 1

11.1