Annales des Mines (1896, série 9, volume 10)
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SUR LES VARIATIONS OBSERVÉES
DANS LA COMPOSITION DES PHOSPHATES
tite, niais quelquefois aussi une proportion de fluor moindre
dance des minerais ou intéressants par quelque antre motif spécial, je donnerai des analyses complètes. Mais, dans beaucoup de cas, pour abréger, je me bornerai à faire connaître
OU plus élevée (*).
J'ai cru devoir, dans les pages qui précèdent, rectifier, 'sur quelques points, les théories géogéniques relatives au mode de formation des phosphates sédimentaires, en m'appuyant sur dès expériences nouvelles et sur des analyses nombreuses.
Il me reste à présenter ces analyses, qui embrassent presque tous les types de. phosphates sédimentaires,. depuis les dépôts 'siluriens jusqu'aux formations quaternaires ou pléistocènes. J'ai choisi, de préférence, les gîtes qui offrent une réelle importance au point de vue de la production industriel»; passant donc rapidement sur les phosphates des terrains primitifs, j'insisterai, au contraire,
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1° La teneur en acide phosphorique (P205) ; 20 La teneur. en fluor (fi); 3° La teneur en fluor (FI) de l'apatite normale correspondante, c'est-à-dire renfermant une égale quantité (l'acide phosphorique ;
4° Le rapport calculé de ces deux teneurs (I--/-) qui permet d'apprécier., le plus aisément possible, par comparaison, le degré de fluoration des phosphates.
sur ceux des formations crétacées de la France, des
Terrain silurien.
couches éocènes de l'Algérie et de la Tunisie et des dépôts tertiaires de la Caroline du Sud et de la Floride, qui sont aujourd'hui les principaux centres d'extraction des phosphates minéraux. Quelques-uns des échantillons analysés ont été empruntés à la collection de l'École des Mines, particulièrement ceux qui représentent des gîtes anciennement décrits et,. en quelque sorte, classiques ; beaucoup d'autres, surtout provenant de gîtes dont la mise en valeur est assez récente,.
La. plus ancienne couche de phosphate, qui ait fait l'objet d'une exploitation industrielle, est située dans le Nord du Pays de Galles, près de Llanfyllin ; elle appartient au grès de Caradoc (faune seconde du système silurien). On y trouve des nodules concrétionnés et colorés en noir par du graphite, renfermant environ 30 p. 100 d'acide phosphorique, réunis par un ciment noirâtre et pyriteux, qui contient lui-même ,19 à 20 p. 100 d'acide phosphorique (*). Dans les schistes siluriens de la Podolie, on a également observé l'existence de concrétions sphériques de phosphate de chaux, brunes ou noires, de structure fibreuse, avec. noyaux,terreux ou calcaires. Schwakhôfer qui a fait l'étude de ce gîte, considère le phosphate comme résultant d'un métamorphisme de nodules de carbonate de chaux sous l'influence d'eaux d'infiltration qui s'étaient chargées des phosphates en traversant les schistes siluriens.
m'ont été procurés par les explorateurs, par les ingénieurs qui en ont organisé l'exploitation, ou par les directeurs des usines qui les transforment en produits marchands. pour l'agriculture. Pour un certain nombre de types importants par l'abon-(') M. Lasne a récemment signalé des résultats analogues par exemple, en traitant par l'acide chlorhydrique un ossement fossile de Gourbesville (Manche), il a obtenu un résidu insoluble uniquement composé de fluorure de calcium ; tout le fluophosphate avait été dissous. (Annales de chimie analytiqae, juin 1896, p. 208).
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(*) D.VIES, Geolog. Magazine, 1867 ; Quart. J. of Geol., 1875.
(**) Jahrb. geol. Reichsanstalt, XXI.