Annales des Mines (1896, série 9, volume 10)
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SUR LES VARIATIONS OBSERVÉES
DANS LA COMPOSITION DES PHOSPHATÉS
aient pu subir une -fluoration plus avancée que les autres de même, sur certaines plages, il h pu se déposer une plus grande quantité de calcaire ; en d'autres endroits il a pu se produire des dépôts gypseux ; ailleurs, des dépôts siliceux, qui se traduisent, tantôt par de la silice
à 5.300 tonnes en 1890 et à 440.000 tonnes en 1894, tandis que, dans le même temps, la production des apatites du
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diffusée dans les calcaires marneux, tantôt par des lits -de silex en nodules. La composition des bancs de calcaires phosphatés a pu subir aussi quelques changements postérieurement à leur dépôt. et même à celui des couches quiles ont recouverts. Depuis que ces couches, primitivement horizontales,
ont été plissées et relevées avec les couches de craie sous-jacentes, les eaux pluviales ont pu, en y pénétrant,
donner lieu_ à de nouveaux phénomènes de dissolution du calcaire, de dissolution et de reprécipitati on du phos-
phate ; le minerai phosphaté a pu devenir ainsi plus sableux et plus riche. Mais ces actions ont dû être toutes locales et ne sauraient
rendre compte que d'une petite partie des modifications physiques et chimiques éprouvées par les sédiments marins. Les transformations principales et, en quelque sorte, définitives ont dû se faire à l'époque même de la formation
des sédiments, lorsqu'ils étaient encore baignés par les eaux salées des lagunes. Terrains tertiaires aux États-Unis.
La Caroline du Sud et la Floride sont les deux États de l'Amérique, où la production de phosphates minéraux . est actuellement la plus considérable.
Celle de la Caroline du Sud a légèrement baissé entre 1890 et 1894, variant de 590.000 à 500.000 tonnes métriques environ ; celle de la Caroline du Nord s'est un peu élevée (9.000 tonnes en 1894). Celle de la Floride a débuté, en '1888, avec 900 tonnes seulement ; elle a passé
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Canada descendait de 29.000 tonnes en 1890 à 6.600 tonnes seulement en 1894 (*). 1° Gisements de la Caroline du Sud (**).
Les phosphates de la Caroline du Sud paraissent avoir
pour origine les calcaires éocènes de Wiscksburg, qui s'étendent presque sans interruption sur toute la côte Est, le long de l'Atlantique. L'action des eaux de surface sur ces calcaires très phosphatés aurait fait disparaître une grande partie du calcaire et les phosphates, enrichis, puis désagrégés par *les eaux, auraient été transportés dans un estuaire peu profond, pendant la période miocène, et auraient formé des dépôts où ils seraient restés entremêlés avec des sables et des argiles. On a signalé, en outre, que de nombreux ossements d'animaux pliocènes et même quaternaires ont été enfouis
dans les couches phosphatées et s'y sont eux-mêmes phosphatisés, le carbonate de chaux qu'ils renfermaient ayant été dissous et remplacé par du phosphate de chaux, qui a sensiblement augmenté le poids spécifique et la dureté des ossements fossiles, surtout à la surface. J'ai soumis à l'analyse deux échantillons, que M. Lequin a eu l'obligeance de me remettre comme types des deux variétés de phosphates de la Caroline connues dans le commerce sous les noms de Land Rock et de Horseshoe Le premier (CXIII), Land Rock de la rivière Coosaw, se présente en gros fragments noirs, durs et caverneux, avec
parties grises, empreintes de coquilles et surfaces con(*) The minerai Industry for 1894, Richard ROTHWELL, New-York.
(*7) The phosphates of America, Francis WATT, 1891, New-York. Etude sur l'Industrie des phosphates, David LEVÂT; Annales des Mines, 1895.