Annales des Mines (1896, série 9, volume 10)
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THÉORIE DE LA STABILITÉ DES LOCOMOTIVES
THÉORIE DE LÀ STABILITÉ DES LOCOMOTIVE
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La question 'de l'accélération des trains- express étant,
pas bien sûr qu'il né se soit jamais produit aucun accident imputable à la vitesse. Elle semble, au contraire, n'avoir pas été étrangère à un certain nombre de déraillements en pleine voie. En second lieu, les grandes vitesses n'ont été jusqu'ici réalisées qu'exceptionnellement, sur des portions de voie bien surveillées et qu'on s'est efforcé de consolider le. plus possible. Il y a eu entre la locomotive et la voie quelque chose d'analogue à la lutte entre l'obus et la cuirasse. A mesure qu'on a augmenté la vitesse et le poids des
à l'heure actuelle, un .peu partout à l'ordre du jour, il
machines, éléments desquels dépend principalement l'action.
sont déchargées par suite des oscillations du bâti, d'ailleurs très importantes. Ces résultats montrent la nécessité de limiter la vitesse
des machines mixtes, de munir l'essieu d'avant de plans. inclinés et de graisser les boudins des roues d'avant.
importe. d'examiner -de près les diverses questions qui s'y rattachent,la question de sécurité notamment, qui dépend d'éléments :divers, parmi lesquels il faut compter en première ligne la stabilité des locomotives. Plusieurs ingénieurs ont récemment émis l'avis que la stabilité des machines actuellement employées sur les
dévastatrice exercée par la locomotive sur la voie, on a. reconnu la nécessité de renforcer la voie d'une manière
parallèle; et c'est grâce à cette précaution que l'aug-
5 juin 1893 à la Société des Ingénieurs Civils, M. du Bousquet s'exprimait ainsi « Ce qui fait qu'on ne marche pas partout sur nos voies
mentation de la vitesse a pu ne pas compromettre la sécurité. Si donc il n'est pas rigoureux de dire, d'une manière trop générale, que la vitesse n'est pas une cause de danger, cette proposition est pourtant exacte avec cette restriction qu'elle ne doit s'appliquer on qu'a des voies renforcées, ou qu'à des locomotives parfaitement stables. Il importe donc beaucoup de pouvoir apprécier le degré de stabilité des machines.
« ferrées à raison de 120 kilomètres *à l'heure, ce n'est pas une question de sécurité, c'est une question de puissance ; la locomotive n'est pas assez forte pour remorquer à 120 kilomètres à l'heure, ailleurs que sur les pentes, les charges qu'on lui donne: à traîner.
moteur et du véhicule, où il faut la considérer. De l'étude de la locomotive en tant que véhicule il résulte qu'on peut
chemins de fer est suffisante pour ne pas faire obstacle à un accroissement de la vitesse. .Dans son discours du
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M. Varennes, dans son mémoire sur l'accroissement de la
vitesse des trains express en France (Bulletin de la - Société des Ingénieurs civils, novembre 1895) ajoute ((
Il y a quarante-deux ans qu'on marche en France à
raison de 120 kilomètres à l'heure ; jamais aucun accident imputable à cette vitesse ne s'est produit. L'expé(( rience est assez longue pour être concluante. » Malgré ces opinions si autorisées, du reste, un doute ne cesse pas de planer sur la question. D'abord, il n'est (<
Dans des mémoires antérieurs (Annales des Mines, juin 1893 et juillet 1894) et dans celui-ci, je me suis proposé d'étudier la locomotive au double point de vue du assez facilement apprécier le degré de stabilité d'une machine domiée et qu'il existe des machines parfaitement Stables, c'est-à-dire n'exerçant aucune action nuisible sur la voie. Pour celles-ci seulement, il est 'vrai de dire. que l'accroissement de la vitesse n'engage pas la question de sécurité, même sur des voies ordinaires. Il n'y a plus alors à examiner que la question de puissance.
Cette puissance petit être accrue par deux moyens,