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658 NOTE SUR LES DÉGAGEMENTS INSTANTANÉS DE GRISOU

NOTE SUR LES DÉGAGEMENTS INSTANTANÉS DE GRISOU 659

ment 'que présentent généralement ces derniers, on est amené à considérer la période de préparation et de reconnaissance comme beaucoup plus dangereuse que celle du

pour l'exploitation des bassins houillers, tant en Belgique qu'ailleurs.

déhouillement.

Disons, d'ailleurs, que les plus forts dégagements constatés de 1880 a -1891 se sont produits dans la période de reconnaissance ou de préparation; ainsi, pour 4 d'entre eux, le grisou a été refoulé jusqu'au puits d'extraction; dans 3 de ces cas, le dégagement s'est produit dans des travers-bancs (Bellevue, '1880; Mareinelle7Nord, 5 avril 188f; Produits, 21 avril '1891); le quatrième - a eu lieu -dans une galerie de préparation au charbon (Marcinelle-Nord, 3 avril 1885). Si l'on compare-les volumes dés matériaux projetés lors

de 12 dégagements survenus en travers-bancs et de 7 dégagements survenus dans des galeries de préparation au charbon, on obtient lés moyennes suivantes

projetés Galeries dans la couche : 477 hectolitres de matéria-ux 1.2M Travers-bancs :

C'est donc dans les travers-bancs que les dégagements atteignent leur intensité maximum. Pareil résultat parait d'ailleurs être rationnel ; le drainotable dans les tailles nage préalable du grisou d'un gîte, est à peu près et appréciable dans les galeries en couches, nul dans un travers-banc. Les dégagements sponInfluence de la profondeur. exceptionnels tant que les travaux tanés, qui étaient niveau de n'étaient pas descendus au-dessous du et 300 mètres, de-Viennent de plus en plus fréquents intenses 4 mesure que les travaux s'approfondissent. Faisons observer incidemment que pareille constatation permet de redouter de sérieuses difficultés dans l'avenir

Existence de massifs perméables très grisouteux entourés par des massifs imperméables. L'ensemble des faits observés tend à établir que, dans les houillères donnant lieu à des dégagements instantanés, il existe

des masifs perméables très grisouteux 'entourés de massifs où la houille, est dure, compacte au point de former une barrière infranchissable au grison. L'existence de massifs où la houille est compacte, à peu près imperméable au grisou, paraît résulter bien nettement des constatations faites jadis en Angleterre et récemment en France. aux mines de Saint-Étienne et de Liévin.

En Angleterre, M. Lindsay Wood avait, dans des expériences sur la pression du grisou, fait les observa-

tions suivantes A la mine Roldon, un trou de sonde de 9m,70 avait permis de constater que le grisou présentait à cette profondeur l'énorme pression de 32,4. Deux autres forages de 4m,83 et de 2m,35 avaient permis de relever respectivement les pressions de 29,8 et de 204-,8. A là mine Radon, un sondage de 11m,32 avait indiqué

une pression de 20,7; huit mois après, dans le même' sondage, la pression était encore de 114.4.: A la mine Eppleton, un sondage qui n'avait que 1'1,07 avait indiqué une pression de e,86. L'existence, à de faibles profondenrs, de pressions

aussi exceptionnelles, se maintenant à un taux élevé

pendant une longue période, établit bien que, dans les trois mines précitées, la houille était remarquablement compacte et pouvait être considérée comme pratiquement imperméable au grisou. A .Liévin, M. Simon a observé des pressions de 7kg,50 à une profondeur de 12 mètres.