Annales des Mines (1897, série 9, volume 11)
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ÉTUDE SUR LA" COMPOSITION DU GRISOU
ÉTUDE SUR LA COMPOSITION DU GRISOU
dissous, j'ai fait séjourner le méthane obtenu, avant l'analyser, dans une cloche dont les parois intérieures étaient enduites de pyrogallate de potasse; si le gaz contenait une trace d'air, l'oxygène de cet air était éliminé et, quant à l'azote, il se retrouverait dans l'analyse. Je suis arrivé ainsi à des résultats tels que ceux de l'analyse suivante.
placé sur une cuve profonde ; en l'enfonçant dans la cuve, on
Ho±hoAir
709 ,53
Après addition du méthane. Après addition d'oxygène Après étincelle Après potasse Après addition d'hydrogène. AprèS étincelle
803,38 932,56 744,76 650,98 920.83 651,18
Gaz restent après potasse Correction nécessitée par l'eau
Az 560,53 0
Méthane
149,00 03,85
Contraction 187,80 + 0,08 (eau) = 187,88 Acide carbonique 93,78 Contraction 269,65 + 0,09 (eau) 650,98
- 0,08
269,74 =
0 89,85 H 179,90
Azote introduit avec l'air Oxygène restant après potasse
650,90
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rieure duquel était soudée une partie capillaire, de 5 centimètres de long, jaugée en volume. Le baromètre était
.de
560,53 89,85 650,37
Impureté incombustible dans le méthane analysé t 0,53
D'où :
Partie entièrement combustible du gaz
93,85 - 0,53 = 93,32 analysé 187,88 Contraction rapportée à 400 du gaz entiè201,3 93,32 rement combustible 93,78 Acide carbonique rapporté à 100 de gaz 100,5 93,32 entièrement combustible
Ainsi les analyses eudiométriques opérées sur le méthane et sur le grisou exactement de la même façon ont donné, pour la partie entièrement combustible de ces gaz, des résultats du même ordre. Je me suis demandé si la petite impureté incombus-
tible (0,53), trouvée dans le méthane, viendrait, par exemple, d'un peu d'air dissous dans le mercure-diméthyle. J'ai préparé un tubé barométrique à l'extrémité supé-
pouvait constater que le mercure remplissait complètement le tube, compris la portion capillaire, sans y laisser une trace d'air. J'y ai alors introduit, avec la pipette disposée comme un compte-gouttes, un peu de mercurediméthyle. En soulevant le tube barométrique, on a étalé ce dernier liquide sur la paroi interne du tube, en sorte qu'il a pu rapidement abandonner dans le vide le gaz qu'il tenait en dissolution. En enfonçant ensuite le tube à une profondeur convenable, on a mesuré dans la portion capillaire un volume de gaz qu'on a trouvé de 0",029 à la pression de 760 millimètres et à la température de 18°,5. Puis, on a fait pénétrer dans le tube barométrique de l'acide sulfurique, qui a immédiatement décomposé la totalité du mercure diméthyle et fourni 67 centimètres cubes de méthane à 760 millimètres et 18°,5 (dans les calculs on a tenu compte de la tension de vapeur du mercure-
diméthyle, qu'on a estimée de 75 millimètres à 18°,5,
d'après des déterminations sommaires). Une ,seconde expérience a donné 0",017 de gaz dégagé dans le vide par le mercure-dimétyle pour 61 centimètres cubes de méthane produit. On a 0,029
--67
0,0004,
0,017 61
_ 0,0003.
Le mercure-diméthyle devait donc renfermer à l'état
de dissolution un volume de gaz (gaz de l'air, sans dente)
correspondant à 1/2000 ou 1/3000 du méthane qu'il est capable de dégager. Il n'y a pas, dans nos recherches, à se préoccuper de quantités aussi petites. Par suite, l'impureté incombustible (0,53), trouvée dans le méthane ci-dessus et égale à environ 1/200 de ce mé-