Annales des Mines (1897, série 9, volume 11)
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ÉTUDE SUR LA COMPOSITION DU GRISOU
ÉTUDE SUR LA COMPOSITION DU GRISOU
dans de l'eau froide, puis avec le haut d'une trompe
fourni par la pompe, et l'on introduit en T de la potaSseconcentrée au moyen d'une pipette reeourbée;' On porte le
à mercure C, dont le bas se recourbe dans la petite cuve et débouche sous le tube T. Au moyen de-la trompe, dont l'orifice inférieur a été momentanément dégagé du tube T,
tube de porcelaine au rouge et l'on fait fonctionner la trompe. La partie combustible du grisou se décompose sur l'Oxyde
de enivre; l'eau formée s'arrête dans le petit ballon, l'acide' carbonique dans la potasse. A mesure que le gaz combustible disparaît, on introduit du grisou avec la pompe. L'azote reste comme résidu dans l'appareil. Quand on mi 'a'firéparé un VOlume suffisant, on arrête l'introduction du gri-
sou, et l'on élimine de qui subsiste encore du gaz combustible en faisant circuler le mélange pendant une dizaine de minutes dans l'appareil.. Le 'point intéressant du dispOSitif est précisément qu'il permet, 'par cette circulation finale,
de se débarrasser complètement ou à très peu 'près; et cela en fort peu de temps, des gaz autres que l'azeté (avec son argon). On parvient- bien au même résultat "en 'faisant
passer une seule fois le grisou sur l'oxyde de cuivre, comme dans une analyse organique ; mais alors le courant gazeux doit être très lent, même si l'on emploie de longues colonnes d'oxyde de cuivre, et, quand l'opération porte sur
une Vingtaine de litres de grisou, elle devient interminable. L'azote séparé comme il vient d'être dit est transvasé au' moyen de la trompe dans un volumètre où on le mesure très exactement, après en avoir mis à part un échantillon.
on fait le vide dans l'appareil; après quoi, on coiffe avec T
à la fois l'orifice de la trompe et celui de la pompe. Les choses étant à ce point, on remplit l'appareil de grisou (*), (*) Avant d'admettre le grisou, on en a prélevé, avec la pompe, On petit échantillon et l'on a vérifié, au moyen du phosphore, qu'il était absolument exempt d'oxygène et, par suite, d'air. Cette vérification a toujours étC.,,complètement satisfaisante, sauf, comme on le verra, pour le gaz de Réchebelle, dans lequel on a trouvé un peu d'air.
Sur cet échantillon, on effectue une analyse eudiométrique complète ; on trouve généralement qu'il renferme de 0 à 0,5 p. 100 d'un mélange d'acide carbonique et de gaz combustible, dont on tiendra compte ensuite dans lés calculs.
Dosage de l'argon dans l'azote extrait du grisou. - On dose enfin l'argon dans l'azote ainsi préparé suivant un procédé que j'ai décrit antérieurement (*) et sur lequel (*) Comptes Rendus de l'Académie des Sciences, 2° semestre 1895,