Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1897, série 9, volume 11)

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qui assurent le succès ; et que leurs propres fautes, plus que les difficultés d'exploitation, ont occasionné les déficits.

Quelles sont donc les ressources qui ont permis à la

Société de subsister malgré ces pertes considérables? Elles proviennent de deux sources différentes : les subventions du dehors et les revenus des amodiations. Tout d'abord, il convient de remarquer que la perte réelle est moindre que ne l'indiquentles chiffres précédents; car nos tableaux

ont été établis en supposant payé le salaire théorique de 5 francs par jour ; or, un grand nombre de payes ont été incomplètes, et- probablement faudrait-il retrancher du total de la perte une somme assez forte, représentant une créance de salaires. Mais les subventions n'ont pas fait défaut à la Société civile. La propagande faite par les journaux, lors des premiers démêlés avec la Société des Houillères, avait attiré aux mineurs de nombreuses sympathies; entre autres celle de Mm° Arnaud de l'Ariège ; le 15 février 1887, le syndicat- déclarait avoir obtenu 4.425 francs de subventions diverses ; depuis lors, on peut estimer à 14.000 francs les sommes reçues, tant sousforme de subventions annuelles que sous celle de dons exceptionnels, notamment en 1892

et durant l'hiver 1893-1894: En ce qui concerne les amodiations, on a YU, dans la première partie de cette étude, comment avait été réglé le différend soulevé sur cette question. La Société de Rivede-Gier a consenti à payer à la Société civile une somme de 145.000 francs, dont 45.000 comptant, 30.000 francs

par un effet payable le 31 décembre 1895, et le 'reste par sept effets de 10.000 francs chacun, payables de six mois en six mois, à partir du 30 juin 1896. A ces ressources viendront s'ajouter celles provenant de l'amodiation, à la Société de la Haute-Cappe, des concessions de la Cappe et de Corbeyre. Il est hors de doute que, sans ces diverses ressources,

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étrangères à l'exploitation, la Société civile -eût été depuis longtemps contrainte à se dissoudre.

Tout autre a été l'énergie des ouvriers exclus par la Société civile, lors de sa constitution. Lorsque le Syndicat

entreprit son exploitation, en janvier 1891, il avait en caisse 1.600 francs et 1.000 francs de subvention du Syndicat de Grand'Croix. Dans la concession de la Montagnedu-Feu, une fendue fut ouverte, où furent occtipés. 8 ou-

vriers, produisant journellement 5 à 6 tonnes dans les glanages de Bâtarde. Dans .celle des Combes et Égarande,

une galerie au rocher fut entreprise en avril 1891, qui recoupa.1e charbon en décembre ; depuis lors, 14 ouvriers, en moyenne, y ont été occupés, produisant environ 4 tonnes par jour. Dans des conditions analogues à celles du Reclus, sinon pires, au point de vue de la: richesse-du gîte et des conditions d'exploitation, les mine-tirs ont réussi à payer,

sans contracter de dettes, tous les frais d'extractiOn, - et à régler les salaires à peu près intégralement ce n'est

que depuis le milieu dé 1895 qu'il afallu opérer des réductions sur Ce dernier chapitre.

Voici comment peuvent se résumer, si nous sommes bien infornié, les opérations du Syndicat depuis le début de son exploitation jusqu'à' la fin de l'année 1895 Extra.ction totale (Montagne-du-Feu, Combes et Égarande)

10.O0 tonnes

Produit total des ventes Dépenses d'exploitation Prix de revient de la tonne de houille. Prix de vente moyen

136.000 francs

Déficit total.

12.000 francs

148.000 14 fr. 20

13 francs

Ces 12.000 francs représentent des salaires dus, des marchandises non encore payées ; ils comprennent aussi les fonds que possédait le Syndicat, lors de l'ouverture des travaux.