Annales des Mines (1897, série 9, volume 11)
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RECHERCHES SUR LA DISSOLUTION
RECHERCHES SUR' LA DISSOLUTION
concentration, la variation de puissance motrice mise en
Soit f la tension de vapeur émise par la dissolution de concentration s du corps qui est à saturation. Cette tension est égale à la tension de vapeur du corps solide quand il y a équilibre de saturation. Soit p la tension de vapeur du second corps de la dissos, en lution, dont la concentration aura pour valeur
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jeu dans, la dissolution.
On ne peut espérer qu'une solution approchée du problème, et la méthode à suivre dans cette recherche est la suivante : la variation de solubilité d'un sel avec la température n'est pas le seul phénomène dans lequel entre en jeu la puissance motrice de dissolution; il intervient également dans les variations des tensions de vapeur avec la concentration, dans les variations de force électromotrice des piles avec la concentration, dans les variations de la pression osmotique avec la concentration, etc. Si une étude expérimentale de Fun de ces phénomènes a été faite d'une façon aSsez complète, nous pourrons en déduire des valeurs approchées de la variation de puissance motrice dont on fera ensuite usage dans l'étude de la solubilité. C'est lamarche qui sera suivie ici; on prendra comme phénomène acces-
soire celui des tensions de vapeur. En général, depuis les travaux de M. van t'Hoff, on utilise de préférence les pressions osmotiques, mais on le fait à tort parce que les mesures de ce phénomène sont -beaucoup moins précises et beaucoup moins nombreuses que celles que nous possédons déjà sur les tensions de vapeur.
La marche suivie ici dans les raisonnements sera la suivante. On commencera par établir, avec l'aide du théo-
adoptant la même convention que ci-dessus'.
D'après le théorème de Carnot, la puissance motrice mise en jeu dans une transformation réversible est indépendante des moyens mis en oeuvre, elle ne dépend que de
l'état initial et final. Si donc on fait cristalliser une certaine quantité du corps solide en partant de la solution saturée par l'un des trois procédés suivants, on pourra écrire
que la puissance motrice mise en jeu est, dans tous les .cas, la même. Ou supposera que la quantité du corps cristallisé est une molécule et que l'on part d'une quantité de solution assez considérable pour que sa concentration ne soit modifiée que d'une quantité infiniment petite ds. Voici les trois procédés qui seront mis en oeuvre 1° Variation de température dt à pression constante, de manière à faire cristalliser la quantité voulue du corps, puis retour à la température initiale en isolant de la dis-
solution le corps cristallisé. D'après la formule donnée plus haut, la puissance. motrice mise en jeu est
rème de Carnot, une certaine relation entre la variation de la température et la variation de tension de vapeur
de l'un ou de l'autre des corps constituant la dissolution; puis, on demandera à l'expérience une relation entre
ces tensions de vapeur et la concentration de la dissolution.
La concentration de la dissolution sera définie par le nombre de molécules s du Corps à saturation, qui est ren-
fermé dans une molécule du mélange. Cette définition de la concentration est nécessitée par la forme des lois expérimentales que l'on aura à invoquer.
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2° Évaporation à température constante d'une molécule de celui des corps de la dissolution qui est à saturation, la dissolution étant supposée isolée du corps cristallisé, puis compression de la vapeur pour la ramener à sa tension initiale; qui était égale àcelle du corps cristallisé, et enfin transformation de cette vapeur en corps cristallisé. On trouve, tout calcul fait, en admettant l'exactitude