Annales des Mines (1897, série 9, volume 11)
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RECHERCHES SUR LA DISSOLUTION
d'où
dans laquelle
At
est l'abaissement moléculaire de congé-
lation.
On a jusqu'ici complètement laissé de côté le cas ou les deux corps mêlés dans la dissolution peuvent cristalliser ensemble en donnant des mélanges isomorphes ou des combinaisons définies, des hydrates par exemple. Le cas des mélanges isomorphes échappe complètement à la théorie- qui vient d'être exposée. Au contraire, pour les combinaisons, mais seulement dans le cas de dissolutions très diluées, les raisonnements sont encore valables. Nous allons maintenant passer en* revue les principales conséquences qu'entrainent ces formules approchées, et, chercher dans quelles limites elles sont confirmées par l'expérience. Il n'y aura pas lieu de faire une discussion à part pour les corps normaux et les solutions aqueuses; il suffira, dans tous les cas, de prendre la formule relative aux solutions aqueuses, qui donne, comme cas particulier, la formule relative aux corps normaux, en faisant
s et t sont cOnnues en fonction l'une de l'autre par les expériences nombreuses faites sur la solubilité. L, au contraire, n'est connu que pour un petit nombre de corps ; c'est en effet la chaleur de dissolution dans une solution infiniment voisine de la saturation. Les déterminations les plus fréquentes de cette chaleur de dissolution ont été faites en liqueurs très étendues. Je me proposais, pour cette vérification, de faire un certain nombre de mesures de la chaleur de dissolution à saturation, ne -connaissant pas les déterminations semblables déjà faites à l'étranger.. Avant que j'aie fait ce travail, M.' van t'Hoff a donné la vérification complète de ma formule de solubilité.
Je reproduis ci-dessous quelques-uns des chiffres du tableau publié par M. van t'Hoff. Pour faire la comparaison entre la formule et l'expérience, on rapproche les deux valeurs de L, l'une obtenue par l'expérience, l'autre déduite par l'intermédiaire de la formule des autres grandeurs auxquelles elle est rattachée: Tempé-
rature Solubilité
Corps
Bichromate de potasse.
8 --=
0 10
Vérification directe. - La vérification la plus simple consiste à prendre la formule telle quelle 6.
ds
+500
Ldt
Observé
-- 17
-- 17,3
1,5
2,69
16,3
15,2
2,59
2,8
± 2,8
Chaux
0,129 15,6 0,103 54 3,3 0 15,37 6,03 1,947 0 2,92 12
Acide borique
Calculé
2,36
0 10
Chlorate de potasse
a
4,6 7,4
Baryte
t2
demander à l'expérience la valeur des différentes grandeurs qu'elle renferme, et voir si, en les substituant dans l'équation, celle-ci est satisfaite. a est connu pour un grand nombre de sels par les expériences de tonométrie et de cryoscopie.
191.
RECHERCHES SUR LA DISSOLUTION
2,22
1,78 1,11
11
5,8
10
5,6
Ces résultats montrent que l'équation des .courbes de solubilité se vérifie encore pour des' concentrations plus
élevées qu'on n'aurait pu le supposer, en raison de la variabilité de
a.