Annales des Mines (1897, série 9, volume 11)
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Ces courbes ne se superposent pas exactement parce que l'hypothèse que la chaleur de dissolution est constante et égale à. la chaleur de fusion du sel n'est qu'ap'-
de lithium fondu 273
t
836
0,9 0,8 0,5 0,3 0,1
'195
RECHERCHES SUR LA. DISSOLUTION
RECHERCHES SUR LA DISSOLUTION
741 661
prochée, même dans les cas les plus favorables, ceux des liquides normaux.
440 295 291
1000°
On voit que, dans une très grande partie de son étendue, cette courbe se confond avec une droite ; en réalité, elle présente un point d'inflexion atix environs de.s = 0,6. C'est là l'explication de ce fait, remarqué depuis longtemps, que la courbe de solubilité diffère souvent très peu de la ligne droite. Cette formule montre, en outre, que théoriquement la courbe de solubilité d'un corps est indépendante de la nature du second corps, du dissolvant auquel il est mêlé.
LiO.S03
1000°
11.111.111111111.
MIIIIIIIM11.11
aelliMINIMAI
a.C1
Mintarall 1°' 'AM 500°
MM AIIIIIIIIII
0
500°
0.5
Ce fait, antérieurement à mes études, avait été reconnu par
M. Schrôder dans des études expérimentales sur la solubilité de la naphtaline dans les dissolvants organiques. Les courbes se superposaient pour cinq dissolvants, mais étaient différentes avec les alcools. J'ai montré que les cinq corps dissolvants, donnant une même courbe, étaient des liquides normaux de M. Ramsay, tandis que les alcools sont connus comme anormaux ; le coefficient ô est alors différent de l'unité, et les courbes sont aussi différentes.
J'ai retrouvé des résultats semblables dans l'étude de la solubilité des mélanges salins. Voici quelques résultats relatifs à la solubilité du chlorure de sodium et du sulfate de lithium dans différents sels fondus. On voit que lés courbes sont très voisines l'une de l'autre. Corps
dissous
NaC1
LiO.S03
dissolvant
s=
1
NaO.CO, P1103.2Na0
'778
BaC1
id.
CaO.S03
830
id. id.
NaO.S03
ici.
s --- 0,9
755 762 758 750 745 750
s=0,8
738 743
s = 0,7
'740
718 710 717
675 667 680
580 620
s
692 690
Dans les solutions aqueuses et, en général, dans les liquides anormaux, la chaleur de dissolution peut différer du tout au tout de la chaleur de fusion ; elle petit s'annu-
ler et même changer de signe. Il en résultera pour les courbes de solubilité des formes possibles, tout 'à fait dif-
férentes de la forme théorique indiquée ci-dessus. Vers les très basses températures, la dissolution se fait toujours
avec absorption de chaleur ; aux températures croissantes cette absorption de chaleur diminue et peut s'annuler ; cela arrive pour le sulfate de chaux à 38°. Au delà, il y aura dégagement de chaleur, mais cela ne durera pas indéfiniment : il faut au moins, en théorie, que la chaleur de dissolution pour des températures plus élevées s'annule encore une fois pour redevenir du même signe que la chaleur de fusion. Il y aura, donc deux températures pour lesquelles la chaleur de dissolution sera nulle, et, par suite, deux tangentes parallèles 'à l'axe des températures. Tome XI, 1897.
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