Annales des Mines (1897, série 9, volume 11)
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RECHERCHES SUR LA DISSOLUTION
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RECHERCHES SUR LA DIS SOLUTION
stable, c'est-à-dire l'une au dessous, l'autre au dessus d'une certaine température. Leurs deux courbes se succèdent alors en donnant un point anguleux à la température de transformation. Mais l'angle est généralement très obtus, par suite difficile à reconnaître, parce que les chaleurs latentes de transformation allotropique sont généralement assez faibles vis-à-vis des chaleurs latentes de fusion ou de dissolution. Les mélanges salins qui renferment du chlorure de baryum donnent un exemple très net de point anguleux semblable. 1000° Ba .C1.
L,orsque. la combinaison peut fondre sans décomposition, le mélange fondu correspondant à sa composition cor-
respond à un maximum de température pour la courbe de fusibilité et peut même présenter un point anguleux. Ce fait a été observé, pour la première fois par M. R,00zboom, sur un hydrate du chlorure de calcium. J'en ai observé de nombreux exemÉles dans la fusibilité des mélanges salins et des alliages métalliques. En voici deux exemples se rapportant : l'un, au carbonate double de potasse et de lithine ; l'autre, à un borophosphate de soude. Dans les tableaux ci-dessous, le coefficient de solubilité exprime le nombre d'équivalents de carbonate de lithine dans le premier exemple, de phosphate de soude dans le second, rapportés à un équivalent de mélange.
Na.C1
KO.CO, Carbonate potassique
Carbonate lithique
Sel double
t.
t. 11111111111111111.111111
500°
Concentration
Enfin, lorsque, les sels donnent des combinaisons définies, chacune de ces combinaisons a sa courbe de solubilité. On peut parfois, dans le cas des dissoltitions aqueuses, obtenir à une même température différentes branches, dont une seule correspond à un état stable, et les autres à des états instables connus sous le nom de sursaturation. Dans les dissolutions aux températures éle-
vées, mélanges de sels fondus et alliages, on ne peut presque jamais obtenir que l'état stable, de telle sorte que les différentes branches des courbes. de 'solubilité se succèdent simplement. Le passage se fait par un point anguleux, souvent très accentué. D'un côté du point an-
guleux, c'est un des corps qui cristallise seul, et de l'autre la combinaison.
t1/4'
0,0 0,09 0,165 0,20 0,31 0,395
860 77'7
720 682 590 515
0,33 0,395 0,442
0,50 0,545 0,62
Bo03.Na0 Borate mo °sodique
0,62 0,666 0,77 0.835 0,91 1,0
940 918 910
s.
0,23 0,33 0,375 0,41 0,44 0,50 0,715
492 525 600 638 673 710
Ph0,.2%.0. Phosph ale bisodique
Sel double t.
0,0 0,07 0,09
492 500 505 515 505 492
t.
932 952 960 960 950 930 850
o.
0,715 0,895 1,0
t.
850 925 970