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Annales des Mines (1897, série 9, volume 11)

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SUR LE TASSEMENT DES ARGILES

AU SEIN DES EAUI

ne plus laisser entre èux aucun vide, et le volume total serait alors massif. A partir du diamètre de 1 millimètre environ, elles descendent très rapidement. Le nombre des grains d'un diamètre donné contenu dans 1 centimètre cube, ainsi qu'on devait s'y attendre, croît extrêmement rapidement, à mesure que le diamètre des grains diminue.

Le tassement augmente ou, en d'autres termes, le volume total des interstices laissés vides diminue à mesure que la dimension des grains diminue elle-même. Mais,

tandis que cette .augmentation du tassement est d'abord assez lente et, pour des grains de diamètre compris entre 1m!'1,0 et 4",5, se tient aux environs de 7,2, lorsque les grains deviennent très petits, elle augmente rapidement, car, à la limite, pour des grains infiniment petits, le tassement deviendrait égal à 11,75, densité du plomb. Pratiquement et déjà même pour des grains de 1 millimètre, cette limite théorique est impossible à obtenir, du Moins par simple arrangement des grains non secondé par une puissante compression mécanique. L'influence de la -surface du vase est une autre cause d'inexactitude dans les valeurs ' trouvées ; en effet, au contact de la paroi, les vides sont évidemment plus grands qu'ils ne le seraient contre une, nappe de grains sphériques de même diamètre. Dans la nature, les grains sableux se calent et laissent entre eux des, interstices plus vastes que s'ils s'appuyaient régulièrement les uns contre les autres, et -comme, en outre, ils ne sont jamais sphériques, leurs aspérités se retenant mutuellement contribuent à augmenter encore le volume total des vides.

Nous nommerons hauteur de tassement

le rapport

dans lequel D est la densité- vraie et t le tassement. Pour les grains de plomb il varie avec la dimension des 7406, grains. En faisant, par exemple, D 11,75 et

on a

1,653.

de plomb de

933

En d'autres termes, une colonne de grains

4"-,44

une hauteur qui est

de diamètre, tassés à refus, occupe 1,653 fois celle qu'elle occuperait si

les grains étaient comprimés jusqu'à ce que la masse totale eût la- densité du plomb. IL -- TASSEMENT AVEC COMPRESSION.

Un tube de verre bien droit, ayant un diamètre intérieur

de 11 millimètres et une hauteur de 190 centimètres, a été suspendu verticalement, tandis que son extrémité infé-

rieure, fermée par un bouchon à surface intérieure bien unie et horizontale, et parfaitement étanche, supportait un poids destiné à maintenir la verticalité. Une bande de papier divisée en millimètres, -collée suivant une génératrice, fournissait des points de repère et le moyen d'effectuer un cubage soigneux du tube. Dans ce but, on a versé dans le tube dès volumes connus de mercure et noté les divers points d'affleurement. On a alors marqué sur un papier quadrillé les hauteurs en ordonnées, les volumes de mercure én abscisses, et réuni les différents points ainsi fixés par un trait continu qui a permis de connaître exactement le volume occupé

-entre le fond du tube et une division quelconque de l'échelle. Le tube ayant -été ensuite rempli d'eau ordinaire, on y a introduit 8 grammes de kaolin pur en poudre sèche, et, chaque jour, à- la mênie heure, on a.noté l'affleurement de la surface supérieure de la couche. Quand le mouvement de descente, dont la rapidité dimi-

nuait chaque jour, est devenu insensible, on a introduit dans le tube un peu de charbon de bois en poudre fine, lavée d'abord à l'alcool, puis à l'eau, afin de lui permettre de se mouiller. Cette poudre est descendue et a recou-