Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1897, série 9, volume 11)

SUR LE 'TASSEMENT DES ARGILES 234 vert le kaolin d'une couche noire très mince, facile à distin-

-

guer sur le blanc du kaolin. Aussitôt que l'eau est devenue limpide, on a versé dans le tube une nouvelle dose de 8 grammes de, kaolin dans les mêmes conditions que la première fois, et on a encore noté chaque jour le point d'affleurement de sa surface ainsi que celle de la première tranche .de charbon considérée comme se confondant avec celle de la première couche de kaolin et sur laquelle le poids de la matière ajoutée n'a pas manqué de produire un affaissement.. Après cessation apparente du mouvement de descente, on a de nouveau ajouté de la poudre de charbon et successivement une troisième dose de 8 grammes de kaolin, du charbon, une quatrième dose de kaolin et, enfin, -une dernière couche, un peu plus épaisse, de charbon. Chaque jour on notait au: dixième de millimètre l'affleurement 'des diverses tranchés 'noires. Après cessation apparente 'de tout mouvement de 'des'cente, on a fait tomber avec précaution .sur le 'dernier

charbon deux rondelles de papier, du coton hydrophile coupé avec des ciseaux en fragments aussi fins que possible et formant tampon; enfin, par dessus, deux rondelles ' en papier.' L'opération terminée, on a pu verser dans le tube, sans crainte de les voir pénétrer dans la masse argileuse, des grains de cendrée de plomb ayant un poids de 100 grammes et l'on a continué à observer les affaissements produits .sur les masses noires.

Un peu plus tard, on a encore ajouté une nouvelle quantité de 200 grammes de cendrée et ensuite une troisième quantité de 200 grammes. Le poids total du plomb était donc de 500 grammes. L'opération a duré en tout cent jours. Les résultats ont été reportés sur un graphique en prenant pour abscisses les jours,. et pour ordonnées les hau-

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AU SEIN DES EAUX

teurs des quatre couches de kaolin. Les quatre courbes se sont ainsi superposées et ont montré la continuité des phénomènes d'affaissement 'sur chaque couche. Chacune d'elles avait à peu près la-forme d'une branche d'hyperbole

ayant pour asymptotes une parallèle à. l'axe vertical et une. parallèle à l'axe horizontal. Toutes les fois qu'une surcharge. était ajoutée, représentée tantôt par une nou-

velle couché de 8 grammes de kaolin, tantôt par du plomb, un ressaut se manifestait sur les courbes,- d'autant plus immédiat et plus, accentué .que la couche était plus voisine de la surcharge,- c'est-à-dire située plus haut dans le tube. La densité vraie du kaolin a été prise et trouvée égale à 2,601 ; son tassement maximum à sec dans l'air est de 0,989; le rapport entre -la densité et le tassement maxi-

mum dans l'air, c'est-à-dire ce que nous avons nommé hauteur de tassement T, étant

9;604

0989

2,633.,11 en résulte

,

que, tassée à refus, par chocs, une masse de kaolin pulvérulent, sec, occuperait dans l'air une hauteur égale à 2,633 fois celle qu'elle aurait si-on la comprimait assez pour la

forcer à posséder un tassement égal à sa densité réelle. On a évalué le tassement produit sur la couche là plus inférieure de kaolin pour chacune des surcharges ajoutées. Dans ce but, on a cubé, au moyen du graphique rélatif au

calibrage du tube, le volume correspondant à chaque ressaut. de la courbe; on a alors contrôlé l'indication obtenue par l'examen et la comparaison des Mêmes données -

déduites du ressaut de même ordre que celui considéré sur la couche immédiatement supérieure. Ainsi la couche la plus inférieure livrée à elle-même, c'est-à-dire ayant une surcharge nulle, a cessé son mouvement de deseenté lorsque son volume a été de 12",30. Dans Ces conditions; son tassement, ou densité apparente, était de

8.

2,30

0,650.