Annales des Mines (1897, série 9, volume 11)
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TUDES SUR LES CHAMPS AURIFFMES
beaux échantillons. Il y a, en moyenne, 5 à 6 grammes d'or libre par tonne, et .les concentrés, 4 à 5 p. 100 du minerai, tiennent un peu moins, soit un rendement total de 8 à 9 grammes. Ce reef, dirigé, est-ouest et assez voisin de la verticale, plonge au sud, et a été reconnu par puits et galeries sur 800 mètres de longueur et 80 mètres de profondeur environ. Sur une partie de son parcours il est au contact d'une roche dioritique très foncée, véritable
dyke dirigé vers le nord-ouest et paraissant s'épanouir vers la rivière de Kaap. Ce même dyke va recouper au sud le reef de Clutha .
situé près du sommet des montagnes qui bordent la rivière ;
l'allure est la même qu'a Woodstock : à cause des fortes pentes on a pu explorer le reef jusqu'à plus de 100 mètres au-dessous des affleurements, mais les rendements étaient 'faibles. Cette ceuche de Clutha paraît s'étendre très loin. Au sud-est nous rencontrons plusieurs reefs présentant des particularités remarquables, confirmant les caractères que nous avons déjà décrits. Ce sont ceux de Thomas, Joe's Luek, etc. Bien que n'ayant pas tous les caractères des filons de fractures, ils se dirigent du nord au sud à travers les assises sédimentaires, il n'y a cependant pas d'épontes nettes, et les deux parois encaissantes, en les suivant dans la roche, continuent à se briser suivant des plans
parallèles au reef et presque perpendiculaires à la stratification. Ce sont des plans de clivage, et les reefs suivent ces plans de clivage. Il y a comme imprégnation minérale dans les assises, non pas en suivant leur stratification, comme
c'est le cas général à Barberton, mais à travers ces assises en suivant les clivages. En outre, il existe bien des fractures, mais celles-ci ne sont pas occupées par des reefs,
ce sont .des dykes dioritiques qui les remplissent, et la venue aurifère parait provenir de ces fractures pour imprégner ensuite les- roches sédimentaires, comme nous venons de le dire. Ainsi que nous l'avons, vu à la Sheba
DE LYDENBURG, DE KAAP ET DU CHARTERLAND
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même, les clivages parallèles existent de chaque côté des zones aurifères et semblent les limiter. L'inclinaison des colonnes 'riches correspond absolument à celle de ces clivages et à celle des fractures remplies par les dykes ; brisements ont pu se produire plus facilement le long de ces plans, de même que par le décollement des strates.
La colonne riche de Joe's Luck est une partie de ce -reef qui traverse toutes les assises de grès et de quartzites, en allant de part en part dans la montagne dominant de 450 mètres le Queen's river ; cette colonne n'a guère
que 25 à 30 mètres de longueur sur 2 ou 3 mètres de
elle a été exploitée jusqu'à présent sur 80 mètres de profondeur avec -une teneur assez régu-
puissance
lière dépassant 15 grammes et allant parfois à près d'une once. Cette colonne plonge d'abord à 70° vers le sud, puis revient .vers le nord dans le reef lui-même qui est à peu près vertical, incliné de 80° à. 90° vers l'est, inclinaison correspondant bien à celle de la Sheba. La gangue est de quartz gris translucide et noir, avec un peu de matière verte chloritique, l'or est dans les deux variétés de quartz ;
le quartz clair est nacré et à grains très fins ; il y a, en outre, des veines dé quartz blanc secondaires. L'or est à l'état libre; il existe de la pyrite assez abondante, mais presque stérile. Parfois, aux deux épontes, au milieu et par endroits, apparaissent des bandes argileuses provenant comme d'un frottement des parois, mais il n'y a pas de métamorphisme des assises, qui semblent bien se cor-
respondre de chaque côté. La formation est plissée et plus irrégulière en profondeur : on y remarque la pré-. sence de la diorite et de la dolérite. La colonne riche de Thomas a les mêmes caractères située à 250 mètres à l'ouest de la précédente, elle n'a que 15 à 20 mètres de longueur; mais sa puissance atteint 4 mètres, depuis 0m,60. Elle incline aussi au sud, puis au nord. Elle a été exploitée jusqu'à 40 mètres et reconnue