Annales des Mines (1897, série 9, volume 11)
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NOTE SUR LA TRACTION ÉLECTRIQUE
bon fonctionnement des moteurs, il ne faut pas que la différence de potentiel appliquée à leurs bornes varie de plus de 10 p. 100 d'un point à un autre de la ligne ; même en supposant que, le long des rails servant de conducteur de retour, il n'y ait pas de chutes de potentiel appréciable (nous verrons qu'il y en a de plusieurs volts),
il en résulterait que la plus grande chute de potentiel admissible le long de la ligne aérienne serait de 50 volts, pour une tension de distribution de 500. D'autre part, la densité de courant dans le cuivre ne doit pas être forcée, sous peine de donner lieu à de très grandes pertes d'énergie par effet Joule, et, si l'on applique tant -bien que mal à, une distribution de ce genre la règle de Thomson relative à la section la plus avantageuse des conducteurs, on trouve une limite de l'intensité admissible dans les fils de prise
de courant, qui peut être plus étroite encore que celle fournie par la considération de la chute de potentiel. Deux moyens se présentent pour venir en aide àl'insuffisance du conducteur de prise de courant. L'un consiste
à le doubler par un conducteur auxiliaire ou « distributeur », fil ou câble isolé, posé parallèlement à la ligne et relié de place en place au fil de prise de courant : on a ainsi le moyen de porter à telle valeur qui convient la sec-
tion globale de la ligne. L'autre est l'emploi de feeders. partant de l'usine centrale et aboutissant en des points du réseau convenablement choisis. La chute de potentiel le long de ces feeders, si elle peut être rendue à peu près la même pour tous, peut en principe être quelconque, de telle sorte que dans ce cas l'on n'aura à se préoccuper dans leur calcul que de la règle de Thomson. Dans ces conditions, et en admettant si l'on veut, pour simplifier les calculs, que le conducteur -de retour consti-
tué par les rails soit tout entier au même potentiel, le problème est entièrement analogue à celui d'une distribution en dérivation pour lumière, à cela près que les appa-
A PRISE DE COURANT AÉRIENNE
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reils récepteurs sont mobiles et -à consommation variable. On est obligé, à 'cet égard, de faire des hypothèses soit moyennes, .soit extrêmes, sur la distribution des automobiles et leur consommation, et, ces hypothèses faites, on rentre. dans le cas de l'étude d'une distribution en dérivation ordinaire, mais d'une distribution oit l'on admettrait,
entre les divers points de branchement des appareils récepteurs, des écarts de potentiel pouvant s'élever à. un dixième de la tension totale. Des dispositions particulières doivent être prises aux
points de jonctien de la partie souterraine de, la canalisation avec la partie aérienne. La fig. 103 re-
présente une disposition usitée au sommet d'un poteau oit se fait l'aboutisse-
ment d'un feeder.- On -y trouve un coupe-circuit, pour isoler la ligne du fee-
der en cas d'accident, et un parafoudre qui est ici du même système que le
no. 103.
Jonction d'un feeder
s'outerrain avec la ligne aérienne
parafoudre d'automobile décrit plus haut (type Ajax). On peut employer, bien entendu, d'autres systèmes de protection contre las décharges atmosphériques; par exemple le parafoudre Elihu Thomson à soufflage magnétique, etc.' Les fig. 104 et 105 montrent des dispositions du même genre adoptées aux tramvays. de Philadelphie. On y voit de plus. deux fils de garde disposés au-dessus du fil de
trolley, pour empêcher la chute sur ce dernier des fils trcltnépegrrp. a hiques ou téléphoniques qui viendraient à Les réseaux-très étendus des grandes villes américaines sent généralement divisés en sections isolées les unes des' Tome Xl, 1897.
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