Annales des Mines (1897, série 9, volume 11)
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ACCIDENTS CAUSÉS PAR DES RUPTURES
vrier 1896, à bord d'un bateau de pêche à vapeur du port de Boulogne. On n'a pas eu à coinprendre cet accident dans l'étude qui précède, parce qu'il n'a pas été produit,
directement du moins, par un écrasement de .tube à fumée : il est résulté du départ d'un tampon qui avait été
posé dans un trou de plaque tubulaire, en attendant le remplacement d'un tube écrasé. La chaudière était, comme
la précédente, du type marin à retour de flamme, et le diamètre de ses tubes mesurait 75 millimètres environ. Le tamponnage était tout à fait vicieux : au lieu d'employer deux tampons reliés par un tirant, on avait bouché les ouver-
tures du tube dans l'une et l'autre plaques tubulaires par des tampons coniques en fer, indépendants l'un de l'autre, et simplement chassés de force au marteau. Le tampon placé du côté de la boite à feu, dont les conditions de pose avaient été rendues particulièrement défectueuses par
l'étroitesse: de cette boite, n'avait pénétré que d'une quantité minime, et ne tarda pas à être projeté sous l'action- da la pression intérieure. On voit que l'ouverture offerte au flux de vapeur et d'eau était sensiblement la même que si un tube à fumée s'était fragmenté en grand. Deux hommes se trouvaient' dans la chambre de machine,
l'un d'eux couché à lm,75 de distance de la façade de la chaudière. Ils furent tous les deux retrouvés morts : celuici paraissait n'avoir pas bougé ; l'autre gisait devant le foyer, le bras gauche passé dans l'un des boujons de l'échelle, donnant accès sur le pont. II. - ACCIDENTS PROVENANT DES TUBES DE 10 CENTIMÈTRES DE DIAMÈTRE ET PLUS.
DE TUBES A FUMÉE
tubulaire ordinaire ; imaginée par un chaudronnier en cuivre, chez qui elle fit explosion à la première mise en feu, elle était -verticale, à foyer intérieur, et son foyer était
surmonté d'un tube à fumée unique, de 2 mètres de hauteur, assemblé au ciel du foyer et au fond supérieur du corps de chaudière au moyen de brides. Le diamètre de ce tube atteignait 33 centimètres, sauf aux deux. bouts où il se réduisait à 22 centimètres. Il était en cuivre de 3nim,7d'épaisseur seulement, et entouré sur presque toute sa.
hauteur par une ailette héliçoïdale formée d'une bande de ferde 10 centimètres de largeur et 2 millimètres d'épaisseur, qui était simplement en contact avec lui et n'était soudée qu'a ses brides terminales. Il est clair qu'un semblable appareil était incapable de fonctionner sous la pression de 5 kilogrammes pour laquelle son inventeur avait pré-
tendu le construire. Au premier essai, quand la pression atteignit 4 1/2 kilogrammes, le tube s'écrasa à l'intérieur du ruban héliçoïdal, en s'arrachant partiellement de ses brides-. Devant la porte du foyer ouverte, le chauffeur était occupé
il fut brûlé mortellement. Un autre chauffeur, qui se trouvait plus loin, le fut d'une manière légère. L'inventeur de cet étrange appareil et un ouvrier
à charger le feu
Le premier de ces accidents, survenu à Lille le férent des autres. La chaudière n'était pas un générateur
chaudronnier, qui se trouvait auprès de lui, reçurent sur la
tête dés tuiles arrachées du toit. Laissons de côté ce fait de nature toute particulière.. Les 7 autres accidents graves, qu'il faut maintenant analyser, portent uniformément sur des chaudières horizontales semi-tubulaires, pourvues de tubes à fumée en laiton de 10 à 12 centimètres de diamètre. Les 6 premiers, survenus de 1889 à 1895, constituent rigoureusement une
ils ont entre eux la parenté la plus étroite. Tous eurent lieu dans des usines du Calvados, de l'Eure et de la Seine-Inférieure, et furent donnés par des chaudières provenant d'une même maison de construction. Voici d'abord, pour là clarté de la suite, la date et le lieu de série ;
18 mars 1888, doit être mis à part comme entièrement dif-
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