Annales des Mines (1897, série 9, volume 11)
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ACCIDENTS CAUSÉS PAR DES RUPTURES
DE TUBES A FUMÉE
ruptures affectent en majorité la rangée du haut du fais-
s'est produite qui aurait dît se trouver d'abord surchauffée. A Glos, où presque tous les tubes de la rangée du haut et
ceau, et auCun ne descend plus bas que la seconde rangée :
cette circonstance semble donner', au premier abord, de la valeur à semblable hypothèse. Mais, dans aucun des 6 cas, des indices positifs n'en démontrent l'exactitude dans plusieurs elle se heurte à des contre-indications. La première fois, pour l'accident du 3 janvier 1889 (Lisieux),
on avait précisément affaire ii une, avarie placée sur le dessus d'un tube de la rangée supérieure ; l'amincissement n'était pas extrême, car les parties examinées, qui, à la vérité, ne reproduisaient pas la totalité de la pièce, ne montraient pas d'épaisseur inférieure à il avait été signalé que l'indicateur magnétique n'était pas en parfait état, que le tube de verre avait un tuyau de communication d'eau assez long, présentant- des courbes et des contre-courbes ; l'année d'auparavant, ce tuyau avait été trouvé bouché. Enfin, l'enquête du Service des Mines, qui n'avait pas reçu de l'industriel l'avis réglementaire, n'a été commencée que six jours après l'événement.: il se pouvait que certaines traces positives d'une surchauffe par manque d'eau eussent disparu dans l'intervalle. Il était donc naturel d'accueillir comme explication vraisemblable la supposition d'une insuffisance d'alimen;
de celle du milieu se sont brisés, le directeur de l'usine déclare que le sifflet du flotteur' s'est fait entendre quelques instants après l'explosion, pendant que la chaudière se vidait ; le carneau porte des traces de lavage produites par l'eau s'échappant des tubes rompus. A Rouen, l'accident survient, iT1 est vrai, à l'heure d'une vidange de
la chaudière, et l'opération devait être commencée, car on a retrouvé_ les robinets de vidange ouverts ; toutefois, c'est un tube de la rangée du milieu qui se brise, tandis« que la rangée supérieure reste intacte, et il en résulte. une abondante projection_ d'eau, ainsi qu'en témoigne, le lendemain encore, le sol de la chaufferie : comme, d'autre part, la profonde usure de ce tube suffit bien à en expli-
tation. Au second accident (Honfleur, 14 novembre 1890), c'est la deuxième 'rangée qui subit l'avarie, laissant -intacte la rangée supérieure ; et, si aucune preuve ne rend impossible l'hypothèse d'un défaut d'eau, aucun indice ne permet de la retenir. Dans l'enquête relative à l'accident
quer la rupture, on voit qu'il n'y a point de raison suffisante de penser que la vidange .ait influé sur l'événement, sinon comme circonstance tout à-fait accessoire, par l'ébranlement qu'il était de nature à communiquer à la chaudière. Pour l'accident d'Elbeuf enfin, l'enquête met en lumière des circonstances qui exposaient la chaudière au danger de manquer d'eau : le tuyau de communication' d'eau entre le tube de verre et le générateur présentait un point bas, et le flotteur magnétique avait son sifflet avertisseur hors de service depuis longtemps, le collier porteur de la came qui doit actionner ce sifflet étant devenu foule long de la tige par suite du desserrage de la vis de fixation ; de plus, l'ouvrier chargé de l'ali-
qui' vient ensuite (Pont-Audemer, 3 mai 1893), il est
mentation était un mécanicien dont le poste était en
constaté que les appareils indicateurs du niveau de l'eau sont en bon état ; le tube crevé est l'un de ceux de la
dehors de la chaufferie. Aucun indice cependant ne
rangée du haut ; mais M. l'ingénieur des Mines Boëll remarque que ces tubes ont .une légère pente d'avant en arrière, de sorte que dans le cas d'un abaissement du
et surtout, si l'on-envisage d'une manière générale_ cette série de 6 accidents, il apparaît qu'ils ont entre eux une
plan d'eau c'est l'extrémité opposée à celle on la rupture
ensemble ne doivent guère être cherchées ailleurs que dans
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démontre que ce manque d'eau possible ait eu lieu.
Enfin
parenté étroite, et que les causes essentielles de leur
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