Annales des Mines (1897, série 9, volume 11)
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ACCIDENTS CAUSÉS PAR DES RUPTURES
DE TUBES A FUMÉE
et à atteindre le tampon par oit l'aide chauffeur s'était
tube se brise. et s'émiette au lieu de s'aplatir, à tel point que l'enquête ne retrouve pas la totalité des morceaux ; l'ouverture offerte au flux de vapeur et d'eau, dans cha-
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sauvé ; il fut à son tour tiré par ce chemin au dehors ; mais il mourut le lendemain.
Au dernier accident, celui de Creil (août 1896), la boite à ftimée présentait sur la devanture du fourneau deux portes dont chacune n'était maintenue que par un loquet. Celle de droite, sous l'action du jet mis en mouvement par la rupture d'un seul tube, s'ouvrit en brisant cette attache insuffisante, et le chauffeur fut atteinb de brûlures nombreuses et gravés : circonstances à rapprocher de celles de l'accident qui a eu lieu à. bord d'un bateau, près de Brest, en 1894, et qui a coûté, comme on l'a vu plus haut, la vie au mécanicien, bien que le tube mesurât moins de 7 centimètres de diamètre.
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cune des plaques tubulaires, équivaut alors à la section tout entière du tube, et l'accident a des conséquences toujours graves, presque toujours mortelles.
En particulier, une expérience qui n'est déjà que trop longue condamne absolument l'emploi des tubes à fumée en laiton du genre de ceux que nous avons vus se fragmenter dans une série de générateurs semi-tubulaires de la région normande.
En présence des tristes résultats de cette expérience, on apprécie comme particulièrement bien justifiée l'inter-
diction de l'emploi du laiton pour les tubes à fumée de plus de 10 centimètres de diamètre, prononcée en Autriche
III.
REMARQUES GÉNÉRALES.
On s'est borné, dans ce qui précède, à rapprocher les faits pour les laisser parler d'eux-mêmes. On peut les résumer en disant que les tubes à fumée en laiton donnent lieu, après un temps très variable suivant leurs conditions
de- service, à des ruptures dont les conséquences, légères en général, et sérieuses parfois lorsqu'il' s'agit des prennent un caractère de plus tubulures de locomotives, en plus grave à mesure que le diamètre des tubes augmente ou que la disposition des générateurs et leurs conditions d'emplacement sont moins favorables à l'innocuité des avaries. Les deux causes systématiques auxquelles il convient de rapporter ces ruptures sont l'amincissement par usure,
s'exerçant d'ailleurs sur des tubes souvent trop minces dès l'origine, et une altération des propriétés du laiton au cours de l'usage. Il arrive parfois avec les tubes de moins
de 10 centimètres de diamètre, et toujours avec ceux dont le diamètre atteint ou excède 10 centimètres, que le
par l'ordonnance du 1" octobre .1875, en Italie par le décret du 3 avril 1890, en Allemagne par le règlement du 5 août de la même année. Cet emploi doit être décidément considéré comme un vice de construction. Sans entrer ici dans l'examen des qualités et des défauts
des tubes à fumée en acier ou en fer, on notera que, durant la période considérée, de 1888 à 1896, aucun accident de personne, provenant de la rupture d'un de ces tubes,
n'a été signalé au Ministère des Travaux publics. Le 13 avril
1893,
à Chantenay (Loire-Inférieure), 2 ouvriers
ont été blessés, parce que l'un d'eux avait, entrepris de sortir les emmanchements d'un tube amovible en fer, sans que la pression dans la chaudière fût tombée à zéro ni que l'outillage dont il disposait fût.approprié au système du tube ; mais ce fut le déplacement inopiné de la pièce, non sa rupture, qui donna naissance à l'accident. L'étude qui précède confirme l'importance qui s'attache à tenir solidement fermées les portes de foyers, de cendriers, de boites à fumée. On ne saurait trop encou-
rager un usage qui commence à se répandre, et qui Tome XI, 1897.
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