Annales des Mines (1897, série 9, volume 11)
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ancienne galerie d'écoulement; laquelle, quoique éboulée, rassemble les eaux du plateau et fournit, en aval de Lastours, un débit suffisant pour accroître du tiers le volume
de la rivière en temps de sécheresse. Un Mineur hardi descendu dans ces excavations à trouvé des traces de travail au feu, (laminerai de cuivre scheidé, et des mouches
cuivreuses au front de taille. Il semble qu'on soit en présence d'un filon de carbonate de fer et cuivre gris 90 Le filon de la route de Villanière, trouvé au fond
d'un petit puits ancien, avec vestiges de scories et de poteries ; ce filon galéneux n'a pas été suivi ; il paraît continuer Celui de la Cannette ; -10° Les filons de -la concession de Villeneuve-les-Cha-
noines, qui paraissent continuer directement les filons E.-O. de la concession de la Caunette ; cependant leur remplissage est plombeux ; ils contiennent aussi une quantité notable de cuivre ; les épontes sont de schistes; la teneur en argent est faible (400 à 600 grammes à la tonne de plomb). Ces gisements n'ont été travaillés qu'aux affleurements, et pas sérieusement. Signalons, en passant, que la deuxième bande calcaire
(n° 7) est creusée de plusieurs grottes ayant servi d'abri préhistorique et dans lesquelles on trouve et même on exploite des osSernents fossiles ; la plus connue_est celle de Limousis. Le gisement de la Cannette étant le mieux connu de ceux
du .Cabardès, et formant l'objet principal de cette note, nous interrompons ici l'exposé géologique pour grouper tout ce qui a rapport à cette mine. 1
GITE DE. LA CAUNETTE.
Historique.
De ces gîtes, en exceptant celui des
Barreins, sur lequel on ne possède aucun renseignement,
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ET SUR LE TRAITEMENT DE SES MINERAIS
ÉTUDE SUR LE GISEMENT DE LA CAUNETTE
la mine .de la Cannette est la seule qui ait été exploitée d'une manière un peu suivie et qui ait une histoire.
Période du moyen dge. -- Au moyen âge, les travaux sont descendus de 60 mètres à partir de la surface ; on a retrouvé les liompes en bois destinées à l'épuisement. De Gensanne, au siècle dernier, s'est aventuré dans les galeries- et a relevé, sur une paroi, une inscription et une date, ANPVI 1316, que l'on a retrouvée en 1878 et que M. l'Ingénieur en chef Wickersheimer a vue, quand les travaux, -poussés à partir du niveau de roulage inférieur, ont percé dans les galeries anciennes (*). On a, récemment, recoupé une série de galeries étroites, taillées à la pointerolle, avec la régularité .et la perfection qui caractérisent le travail des anciens
mineurs.
Sur la nature du gîté exploité à cette époque il n'existe qu'un renseignement : c'est 'une lettre de remerciements
adressée par l'évêque de Narbonne au seigneur dé Las-, tours, au sujet de la couronne, faite avec l'argent extrait des mines de la Cannette, et dont ce dernier a fait don à l'église de Saint-Nazaire. La tradition veut qu'une colonie de mineurs 'allemands ait été établie au village Voisin de Salsigne, et elle ajoute
que la mine était une mine d'argent, mais elle reste muette sur la nature du minerai d'où on extrayait le métal précieux. Ce silence est certainement la- causé pour laquelle les ingénieurs qui -se sont occupés de la Cannette l'ont considérée, tout en acceptant la tradition, comme 'épuisée en tant que mine d'argent, parce qu'ils n'y ont pas trouvé les minéraux sulfurés et oxydés, caractéristiques. (*) Cette inscription, découverte par un ingé,nieur allemand, et assez fruste, fut lue par lui WESBIG, d'où le nom de chambre Wesbig, que nous emploierons souvent. Tome XI, 1897.
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