Annales des Mines (1897, série 9, volume 11)
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ÈTUDE SUR LE GISEMENT DE LA CAUNETTE
ET SUR LE TRAITEMENT DE SES MINERAIS
Dans une région peu étendue, il 'y a nettement succession de bancs qui paraissent former autant de filons superposés ayant toit, mur, .et parfois salbandes, ce qui a causé de fréquentes méprises ; cette succession est parfois inter-
En ce qui concerne la variation des bancs de remplissage d'une région à l'autre, l'étude n'en est qu'ébauchée, et la réserve s'impos'e d'autant plus que, sauf au niveau zéro, la région bien connue se développe au voisinage des filons antérieurs du système B, auxquels il a peut-être été fait des emprunts.
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rompue dès qu'on s'éloigne du toit, par des masses ou rognons calcaires très compacts,, très durs, dont certains ont été contournés, et qui paraissent bien constituer des témoins du terrain encaissant, respectés parla dissolution. Il est arrivé aussi que des blocs de schistes se sont détachés du toit (on se rappelle que la formation calcaire est interrompue par des intercalations schisteuses) et se trouvent entourés par le remplissage ferreux ou plombeux,
de sorte que, dans l'ensemble, le filon présente l'allure d'une brèche grossière dont les- éléments schisteux ou calcaires sont noyés dans un ciment ferrugineux. A mesure qu'on s'éloigne du toit, on voit la minéralisation diminuer, le minerai devenir .moins riche en silice et en fer, plus chargé -en chaux, différant de moins en moins du terrain encaissant ; il semble que le plan de la fissure se soit successivement déplacé vers le mur, les dépôts se faisant sur le toit, la dissolution gagnant du côté du mur ; en s'éloignant du phénomène initial, les eaux devenues moins riches en métaux et en silice donnaient des dépôts se rapprochant de plus en plus du calcaire, et,
si on trouve un intérêt autre que l'intérêt scientifique. à traverser la formation, on rencontrera sans doute tous les passages entre le minerai à 3 p. 100 de chaux du toit et le calcaire encaissant à 3 p. 100 de silice. Il est possible, au surplus, que ce mécanisme de la formation du chapeau de fer, dont nous concevons assez bien les
détails, ne soit pas le véritable, que les affleurements actuels soient bien au-dessous de ce qu'ils étaient lors du
remplissage et que, par suite, il faille chercher dans l'action des eaux de surface la cause des effets que nous avons attribués aux eaux profondes.
Répartition de la minéralisation.
Comme des ingénieurs
différents ont exploité la zone oxydée et celle des sulfures
et que les documents sur cette dernière sont rares ou suspects, à cause de la richesse qu'ils lui attribuent, il 'nous .est impossible de fixer l'allure de la minéralisation dans le plan du filon ; les travaux profonds Ont reconnu dans l'axe du gîte (à.Paplomb dutravers-bancs) une colonne
de galène riche qui doit être bornée au Nord et qui, vers le Sud, dégénère en minerai ferreux dont on n'a reconnu la richesse qu'après coup. Il est à remarquer, en effet, -que la zone d'oxydation descend à 18 mètres au-dessous
du niveau de la rivière, qu'on n'a connu nulle part
.de
zone strictement sulfurée, que souvent des minéralisations en colonnes ont donné lieu à des chapeaux continus, de sorte .que l'allure de ceux-ci, même bien connue, ne per-met pas de préjuger de l'allure des zones de sulfures. Nous estimons donc qu'il est prudent, à la Cannette, de considérer celle-ci comme inconnue.
Types de galène. - La galène trouvée à la Cannette présente les caractères suivants :. 1° Galène en grains fins et brillants disséminée dans du
calcaire très dur ; elle se trouvait, dans la profondeur, aux environs du puisard (cote 24) en banc régulier [puissance de 2 mètres (?)], teneur de 10-12 p. 100 (?), parfois mêlée d'un peu de blende. Nous n'avons de renseignements précis que sur la teneur en argent à la tonne