Annales des Mines (1897, série 9, volume 11)
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ÉTUDE SUR LE GISEMENT DE LA CAUNETTE
ET SUR LE TRAITEMENT DE SES MIXERAIS
Fouilles à la surface. Les filons croiseurs n" 2, 3 et 4 sont signalés à la surface par de longues et profondes tranchées très anciennes ; un è tranchée, placée au nord de celle-ci et du Château de la Caunette, jalonne sans doute un croiseur encore inconnu. Quant à l'affleurement du filon de plomb, il paraît marqué par un banc de carbonate de fer, et, sauf l'attaque pour hématite dont nous avons parlé page 623, on n'y a rencontré aucuns travaux.
plomb et celles en argent ; le ferreux déjà cité (point b) ,
Filons quartzo-cuivreux. - Notons,. enfin, que, dans la zone schisteuse qui sépare la bande calcaire de la Cati-
nette des terrains récents, on trouve plusieurs petits filons verticaux, épais de 10 à 20 centimètres, aveC remplissage de quartz et pyrite de cuivre ; le plus net a été rencontré à la Fonde >en creusant un couloir à coke. Même dans les croiseurs du gite, la chalcopyrite paraît remplacer, dans les parties profondes, le cuivre gris, qui serait ainsi un minéral d'épontes calcaires et de surface. Teneur en or. - Tous ces minerais sont très légèrement aurifères ; c'est du moins presque certain pour le système
B et absolument sûr pour le .filon plombeux. La seule analyse directe a été faite .sur du minerai de la chambre Wesbig (analyse Morin) et a donné 3 grammes d'or à la tonne, contre 383 grammes d'argent, ce qui correspondrait
à une teneur de 7 grammes d'or par kilogramme d'argent.. En réalité, on obtient moins; l'argent produit contient, suivant sa provenance, de 2 à 8 grammes d'or, avec une moyenne de 3,43, et il est curieux de constater que ces chiffres correspondent pour le minerai à une teneur constante de 1gr,8, dont la valeur ne serait pas négligeable en 'présence du bas cours de l'argent. État de l'argent dans le ferreux. - Il y a, même dans le filon plombeux , d ispropori ion complète entre les teneurs en
contenant 34,5 p. 100 de plomb et 1 .680 grammes d'argent, renfermait sans doute le plomb à l'état de carbonate (quoique
des carbonates de plomb bien cristallisés du nord de la chambre Wesbig n'aient donné que 660 grammes d'argent avec 55,6 p. 100 de plomb).
Partout ailleurs, l'argent est à un état non complètement défini ; il y a du chlorure soluble dans l'ammoniaque. et de l'iodure donnant des taches jaunes caractéristiques,
.probablement aussi des arséniates et des antimoniates. L'hyposulfite n'a dissous que le quart de l'argent, et le cyanure, le dixième, dans un essai fait à la Calmette, tan-
dis que ce dernier corps aurait dissous 80 p. 100 de l'argent dans un essai fait à Pontgibaud, ce qui peut très bien s'expliquer par la variation du minerai. Les grands perfectionnements apportés aux méthodes de lixiviatiori rendraient indispensable l'étude de la cyanu-
ration ou de la méthode à l'hyposulfite de chaux et de cuivre, qui pourrait peut-être, malgré l'abondance du fer, s'appliquer aux minerais franchement oxydés, sans. grillage chlorurant préalable.
Les conditions d'exploitaConditions d'exploitation. tion de la partie supérieure du gîte de la; Caunette n'offrent aucune particularité intéressante ; on peut noter seulement
que, grâce à la solidité des roches et à la sécheresse des terrains, des vides énormes subsistent depuis près d'un demi-siècle sans éboulements.
Dans les parties profondes, on a. dû, malgré un développement assez restreint des travaux, enlever jusqu'à .50 mètres cubes d'eau à l'heure, avec une moyenne de 25 mètres cubes. Cette eau s'introduit probablement depuis la rivière par des fissures existant entre les bancs de calcaires normaux à la fois à la vallée et au filon.