Annales des Mines (1897, série 9, volume 12)
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74 SATURATION HYGROMÉTRIQUE DE L'ÉCORCE DU GLOBE
rapport au volume des eaux qui y sont rassemblées, plus leur débit est constant. Dans les régions dont le sol est constitué par des sédiments, on rencontre d'ordinaire une série de nappes superposées, qui sont tantôt parallèles, tantôt divergentes, suivant la constitution géologique du sol.
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Saint-Antoine, et de même importance dans le puits n° 10,
de la fosse Saint-Valentin. Pour permettre la traversée du niveau et la poursuite du foncement de chacun de
On a observé maintes fois, en creusant les puits des mines, principalement dans les bassins houillers, que le débit des nappes est considérable, lorsqu'on les recoupe à
ces deux derniers, l'épuisement a nécessité des machines développant un millier de chevaux-vapeur. On sait que, pour obvier à l'inondation des chantiers d'extraction, nombre de mines sont pourvues de machines d'exhaure d'une grande puissance. Malgré le cuvelage des puits, de l'eau pénètre dans beaucoup de mines et doit être amenée au jour. Pendant l'année 1894, toujours dans le bassin houiller, du Pas-de-Calais, les quan-
de grandes profondeurs, ce qu'expliquent la grande étendue
tités d'eau extraites par les pompes installées dans les
dès bassins, ainsi que la forte pression hydrostatique des 'eaux souterraines. Quelques chiffres permettront de se rendre compte de l'importance de la nappe aquifère qu'on rencontre dans les morts terrains sous lesquels s'étend le terrain houiller dû Pas-de-Calais, que nous prenons pour exemple.
fosses en exploitation se sont élevées à 5.782.000 mètres tubes, soit 1.584 mètres cubes par jour. Dans la fosse n° 1 des houillères de Bruay, où l'affluence des eaux se montre plus considérable que dans les autres mines du département, on a récemment installé, au niveau de 340 mètres, une pompe souterraine pouvant élever 3.000 mètres cubes par jour.
Débit des niveaux d'eau traversés par les puits des mines.
Dans la concession de Dourges, le fonçage du puits de la fosse Hély d'Oissel, commencé en 1857, a rencontré vers 50 mètres de profondeur une venue d'eau de 17000 mètres cubes par vingt-quatre heures. Dans celle de Courrières, le puits de la fosse Mathieu, .
foncé de 1_872 à 1877, a traversé des terrains qui restèrent mauvais jusqu'à 35 Mètres au-dessous du jour, et la Venue d'eau a atteint 37.000 mètres cubes par vingtquatre heures. Un puits en foncement. dans la même concession, à la fosse n° 9, a rencontré, en 1892, une -venue d'eau de 52.000 mètres cubes par vingt-quatre heures, vers
- 30 mètres de profondeur.
Dans la concession de Lens, la Venue d'eau a été de 21.000 mètres cubes par jour, dans le foncement du puits de la fosse Sainte-Élisabeth, de 48:000 dans celui du puits de la fosse Saint-Théodon , de 60.000 dans le puits de la fosse
Pendant la même année, dans le bassin de la Loire (Saint-Étienne et Rivede-Gier),on a épuisé 7.608.000 mètres
tubes d'eau, formant un poids supérieur à celui de la houille extraite. Il est -intéressant de rapprocher du débit de ce S sources souterraines, celui des sources naturelles qui subviennent
- à l'alimentation de Paris.
La Vanne, la Dhuis et l'Avre fournissent ensemble un
'volume quotidien d'environ 150.000 mètres cubes: La principale de ces rivières; la Vanne, donne 96.000 mètres
cubes par jour ; c'est le produit de sources assez nombreuses dont elle recueille les plus importantes dans la partie moyenne de son cours, sur plus de 20 kilomètres, et à des niveaux différents. La moitié environ du débit total est dû à trois sources hautes qui pénètrent directement dans l'aqueduc collecteur. La Dhuis n'a qu'une