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nomènes d'altération, dont il sera question plus loin, et cela se conçoit. -- s'appliquer aussi bien à peuvent l'affleurement d'une strate qu'a celui d'un filon.

Étant donnée, dès lors, l'origine première, que nous avons attribuée plus haut aux gîtes métallifères, il est certain que le cas le plus simple est celui oh les métaux ne se sont pas séparés du magma métallique primitif, ou, et oh. du moins, de la scorie qui en dérive directement nous les retrouvons, dans ces scories (c'est-à-dire dans les roches éruptives), tantôt entrés en combinaisons avecHla silice, tantôt seulement associés à l'oxygène, plus rarement

au soufre, ou enfin à l'état natif. C'est cette catégorie de gites que- nous appelons les gîtes d'inclusions. Nous examinerons ensuite les gîtes de ségrégation directe et les filons proprement dits.

PREMIÈRE PARTIE.

Essai de classification théorique des Gites métallifères. Nature et Imporlance des Gîtes d'Inclusions et de Segré,galion. A. Gîtes d'inclusions. - Les gîtes d'inclusions ont été, jusqu'ici, négligés par les géologues, parce que leur importance pratique, à moins de cas très spéciaux, est généralement faible, sauf pour les substances de grande valeur, comme l'or, le platine, l'étain, le diamant ; mais il n'est pas moins. vrai et c'est un des résultats intéressants obtenus, dans ces dernières années, par les analyses que tous les métaux existent à cet état des chimistes d'inclusions dans les roches, et 'nous venons même de

rappeler 'que l'école allemande en a conclu la formation de

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tous les gites métallifères par un simple lessivage superficiel de ces inclusions (,). Pour préciser ce que nous entendons par gîtes d'indusions, nous dirons que ce sont les gisements, où un minéral (*) Parmi les travaux dans cet ordre d'idées, nous citerons

KILLING,

über den Gneiss des N. O. Schwarzwaldes und seine Bezieltungen zu den Erzgiingen (Wurtzburg, 1878, 30 p. ; résumé dans le Neues Jahrbuelt für Mineralogie, 1878, p. 657). Suivant lui, c'est le mica du gneiss qui aurait fourni les métaux aux filons de la Forêt Noire : il contiendrait

Pb0, 0,028; Cu°, 0,070;

BiO, 0,0050; Cb0, 0,0094; Fl, 0,028. Un mètre cube (2.720 kilogrammes) de gneiss, entièrement dissous, pourrait fournir 133 grammes de galène, 564 de pyrite de cuivre, ou 191 grammes de cuivre, 9.384 de barytine et 1.959 de fluorine.

Si l'on admettait, dans la théorie de lessivage adoptée par Dieulafait, que le bassin cuprifère du Mansfeld résultât d'une dissolution de roches semblables, on voit que cette couche, de 500 kilomètres carrés de surface, avec une moyenne de 130 kilogrammes de cuivre au mètre carré, soit, au total, plus de 50 millions de tonnes de cuivre, aurait exigé la dissolution complète de 250 milliards de mètres cubes de gneiss, d'une montagne ayant, sur 500 mètres de hauteur, 50 kilomètres de ou long et 10 kilomètres de large et qu'il aurait fallu -ensuite la précipitation

intégrale des substances disséminées dans l'énorme quantité d'eau qu'aurait exigée une semblable érosion. Par une erreur de raisonnement, qui a été faite souvent, M. Ailling se fonde, d'ailleurs, sur ce que les gneiss frais sont plus riches en métaux que les gneiss altérés (ce qui est évident a priori, l'altération ayant dû comporter une dissolution partielle), pour conclure que cette altéra-' tion a fourni le métal aux filons de la région. Un autre travail intéressant dans le même ordre d'idées est celui de Sandberger (Berg und fliittennznnische Zeitung, 2 novembre 1877, p. 377 à 381, 389 à 392). Il a porté spécialement sur la recherche, dans les minéraux ferro-magnésiens de la Forêt Noire, de la barytine, de la fluorine, du cuivre, du nickel, etc. L'olivine est, cela se conçoit, la plus riche ; l'hornblende et l'augite ont, presque toujours, contenu des traces de cobalt ; le cuivre, plus irrégulier, est parfois plus abondant. Le mica noir a donné des résultats analogues. L'auteur a remarqué que les formations de cuivre et de plomb, sur les laves du Vésuve ou d'autres volcans, doivent avoir été empruntées à l'augite des laves. Comme ille dit en terminant, ses analyses ont simplement confirmé ce qu'il était aisé de prévoir : à savoir, l'existence des métaux lourds en traces dans les silicates des roches. M. Dieulafait, qui n'a guère fait qu'introduire plus tard ces idées en France, s'est attaché, de même, à reconnattre la présence du zinc, du manganèse, etc., dans les terrains du Plateau Central, au voisinage de gisements de ces métaux ; il a constaté que la présence du zinc pouvait être reconnue sur 1 gramme d'un échantillon quelconque ; celle du cuivre et du manganèse, sur 10 grammes. L'eau de la mer a donné lieu à des constatations analogues.