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microbes, pour passer ensuite dans le cycle continu de .la vie. La présence presque constante du chlore et du fluor dans les terrains est prouvée également, non seulement par des analyses directes, mais encore par divers phénomènes, tels que la fossilisation des os, toujours accompagnée, d'après les beaux travaux de M. Carnot, par une fluatisation, rapprochant peu à peu le phosphate des os de celui des apalites (1. M. Munier-Cha,lmas a, d'ailleurs, étudié, dans les terrains sédimentaires du bassin parisien, de la fluorine de formation récente. D'une façon générale, on peut dire que les eaux superficielles contiennent, presque constamment, les éléments nécessaires à la. dissolution des substances les plus inso-

lubles en apparence (l'or, par exemple, qui a subi des recristallisations dans les parties hautes des filons). Une fois les métaux entrés ainsi en dissolution et doués, par suite, d'une mobilité qu'ils n'avaient pas à l'état solide, ils subissent un transport plus ou moins long, sont l'objet d'une concentration plus ou moins marquée (notamment, dans certains cas, sous l'influence de ces agents puissants, bien qu'assez mal définis dans leur principe, qui sont les (*) M. Carnot a montré (Mémoire sur les phosphates. Annales des Mines, 1896, p. 43) que 1 mètre cube d'eau de l'Océan Atlantique renferme 0.,822 de fluor, ou 1,,687 de fluorure de calcium. lia également appelé l'attention sur ce fait remarquable que, tandis que les apatites

sont, à la fois, chlorurées et fluorées, les phosphates sédimentaires (comme les os fossiles), bien que formés en présence des chlorures de la mer, sont toujours exclusivement fluorés. On constate directement la présence du chlorure de sodium à l'état d'inclusions dans certains minéraux (quartz, etc...). La concentration du phosphore et de l'arsenic disséminés semble se produire dans des conditions assez analogues à. celles que l'on a étudiées pour le fluor, et c'est ainsi que, dans les parties hautes de certains gîtes de galène, on est surpris de voir apparaître des chlorophosphates ou chloroarséniates, la pyromorphite et la mimétèse, quand la présence du phosphore et de l'arsenic dans le filon est, tout au moins, masquée en profondeur.

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-organismes vivants, ou les matièreé à cellules organisées) (*)

,

-se séparent ainsi les uns . des autres par une véritable

métallurgie naturelle et finissent par se reprécipiter isolément, sous des forces diverses, contact d'une paroi, évaporation, diminution de température ou de pression, dégage-, ment de l'excès- d'acide carbonique, etc., tantôt à l'état peroxydé, tantôt, au contraire, à l'état réduit, quand des matières organiques ou des hydrocarbures sont A moins de circonstances exceptionnellesintervenus. et, par exemple, de réactions successives se détruisant l'une l'autre, l'effet de ces déplacements a été généralement de tendre à séparer les métaux, d'abord confondus, en produisant, pour chacun d'eux, le composé le plus insoluble et, en même temps, suivant une remarque de M. Dieulafait (**), la combinaison la plus stable, c'est-à-dire, les lois de la thermochimie, celle qui, en naissant,d'après développe le plus de calories : par exemple Fe03 pour le fer, Mii02 pour le manganèse, ZnOCO2 pour le zinc, etc..'. Mais cela suppose implicitement que l'oxygène et l'acide carbonique aient pu agir en excès et, d'autre part, ne soit pas intervenu d'action réd.uctriçe étrangère, ou d'influence calorifique, telle que celle développée dans le dynamo7métamorphisme. En cas contraire, les Sels résultant de l'altération ont pu être tout différents, et les gisements peuvent présenter les métaux sous des formes, en quelque sorte intermédiaires et provisoires, telles que les protocarbonates de fer, de manganèse, etc. La solubilité des sels produits .a pu également intervenir (et cela d'une façon diverse suivant chaque métal), .

(*) Nous laisserons ici de côté l'influence de vie, qui a participé puissamment aux concentrations produites par la certaines remises en mouvement, surtout dans les dépôts sédimentaires (chaux, silice, de fer, sulfure, etc.), mais quelquefois oxyde aussi dans les terrains superficiels eux-mêmes (rôle des microorganismes dans la nitrification ou la phosphatisation, etc.). (**) C. R., 1885, t. Cl, pp. 609, 644,.676 et 842. Tome XII, 1897.