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pour les emporter à distance (quelquefois dans la profondeur même du gisement), avant que les réactions complètes n'aient été achevées sur eux dans le gisement même, ,et c'est ainsi qu'un appauvrissement en fer, et surtout en cuivre, est parfois très marqué dans les parties hautes des gîtes sulfurés. Pour un métal déterminé, il s'est produit ainsi des modifications dans la nature des minerais, telles que le passage de la chalcopyrite au cuivre gris ou à la chalcosine, de la galène argentifère au sulfure d'argent ; certaines cristallisations géodiques dans l'axe des filons anciens, qu'on attribuait jadis à une dernière phase de la. venue hydrothermale profonde, peuvent également résulter d'une modification postérieure de ce genre. Un fait absolument essentiel dans l'ordre d'études que nous abordons, c'est le rôle chimique des terrains encaissants sur ces réactions superficielles produites dans ,les filons en milieu oxydant. L'allure et l'intensité des phénomènes ont été, comme nous le verrons, toutes différentes. suivant que le terrain encaissant fournissait,. ou non, un agent chimique capable de les activer, et leur paroxysme a toujours été atteint dans les calcaires, oh leur extension même a très souvent fait qu'on ne les a pas compris et qu'on les a rapportés à de tout autres causes. En résumé, les -principales formes de dépôt réalisées par ces altérations ont été les suivantes, en laissant de côté les sels solubles, chlorures, nitrates, sulfates et borates alcalins, qui sont allés se concentrer dans certains bassins d'évaporation ferinés Quelquefois, il s'est, produit des veinules, des enduits, des précipitations de formes diverses, comme pour le carbonate de chaux et, à un degré moindre, pour la magnéSie, la baryte et la strontiane, avec tendance, pour chaque métal, à atteindra la forme carbonatée si le soufre fah défaut, sulfatée si ce-métalloïde se présente. -

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Quand il s7agit de. phosphate de chaux, de barytine, de sesquioxyde de. fer, de bioxyde de manganèse, de silicate de nickel, d'oxyde noir de cobalt, de carbonate ou d'oxyde de cuivre, on a un autre type de gisements extrêmement important, sur lequel nous allons revenir bientôt : celui des

poches superficielles, résultant de la dissolution de la roche encaissante (généralement un calcaire, parfois une roche magnésienne i comme une péridotite ou une serpentine) par l'eau chargée d'acide carbonique et remplies par l'argile rouge, résidu de sa dissolution,. avec veinules, rognons, nodules, ou lits des divers éléments métallifères concentrés. Enfin, pour le fer, le zinc et le plomb, on a le type des grands amas carbonatés (type calaminaire), passant : pour

le fer, au peroxyde ; pour le plomb, au sulfate, avec remplissage local de grottes, produites pendant l'altéra-

tion même et donnant lieu à quelques-unes des exploitations les plus considérables, parmi celles qui alimentent l'industrie de ces métaux. Nous allons insister un peu sur ces deux types des poches superficielles et des amas. En ce qui concerne- les poches superficielles, il suffit d'avoir observé une tranchée dans la craie du bassin parisien, pour avoir constaté l'allure de ces poches de décalcification, produites par l'infiltration des eaux météoriques. Les grottes et les abîmes des plateaux calcaires nous fournissent d'autres exemples, encore plus développés, de cavités produites par un phénomène analogue, et leur étude,

entreprise avec tant d'énergie et de persévérance par notre ami M. Martel, est, pour l'interprétation de nombreux gisements de ce genre, ou, comme nous le verrons en détail, des formations du type calaminaire, du plus haut intérêt ; dans ces deux cas, il se dépose, comme résidu de la dis-: solution, au fond des excavations, une argile rouge ferrugineuse. Quant aux sels métalliques, tantôt ils se sont