Annales des Mines (1897, série 9, volume 12)
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158 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES
nèse et le plomb, la forme de grands amas carbonatés: existe, absolument comme pour le zinc, et nous la considé-
rons également comme résultant de l'altération superficielle de gîtes sulfurés (ou silicatés) (*), encaissés dans des calcaires, et de la substitution du carbonate métallique. au carbonate de chaux, substitution .qui paraît, pour le zinc,. avoir été facilitée quand ce calcaire était magnésien.
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si nous le trouvons à l'état de carbonate ou d'oXyde. dans ces filons ou amas filoniens, c'est par une altération superficielle, plus ou moins avancée suivant les cas.
Ce n'est pas pour une autre raison, à notre avis, que l'on voit toujours les grands amas de carbonate de fer exclusivement encaissés dans les calcaires, tandis que les
grands amas pyriteux, au contraire, existent seulement
Il y a là un point sur lequel nous devons insister : car nous ne nous dissimulons pas que nous heurtons ici les,
dans les schistes, et c'est également la cause pour laquelle, dans des filons altérés, la sidérose accompagnera fréquem-
idées généralement admises. Pour nous, les grands amas carbonatés ne sont pas le. produit d'un dépôt direct et originel à l'état de carbonate,. mais le résultat d'une remise en mouvement d'éléments,. d'abord arrivés de la profondeur, sous une forme généralement sulfurée, exceptionnellement peut-être chlorurée.
ment d'autres minerais, dus aussi au Métamorphisme,
Cette transformation carbonatée est, par suite, au moins si on la considère en grand localisée dans les_ terrains calcaires et restreinte au-dessus du niveau hydrostatique de la région. Sans vouloir nier la possibilité et même la probabilité-
que du carbonate de fer ou de manganèse ait pu être directement apporté par des eaux filoniennes (ce qui nous
paraît, au contraire, presque certainement inexact pour les carbonates de plomb, et même de zinc), et en laissant_ de côté, bien entendu, les dépôts de carbonate de fer. lithoïde, qui ont pu se faire par voie sédimentaire dans certains bassins ou dominaient les éléments réducteurs. (par exemple, à l'époque houillère), ou ceux d'oxyde de fer, qui ont eu lieu, au contraire, dans des conditions,
comme le cuivre gris. Dans notre hypothèse
et c'est un point sur lequel nous reviendrons bientôt les grands amas de fer carbonaté, plus ou moins transformés eux-mêmes en oxyde, ne sont, comme. ceux de zinc ou de plomb carbonaté; que des affleurements de filons sulfurés complexes, auxquels on arriverait si l'on s'enfonçait suffisamment. C'est peut-être même par un phénomène analogue, mais très ancien et ayant été alors suivi d'un métamorphisme qui a fait passer entièrement le carbonate en oligiste ou magnétite, que l'on trouve, comme à Mokta-el-Hadid, des amas de ces oxydes, localement substitués à des calcaires. -
TROISIÈME PARTIE.
Application des idées précédentes à quelques métaux.
littorales', nous croyons que, dans l'immense majorité des.
cas, le fer, apporté par voie filonienne hydrothermale,. a commencé par se déposer à l'état de sulfure (**) et que,. (*) Silicatés dans le cas du manganèse. (**) On doit également citer pour mémoire le cas de chlorure de fer constaté dans les fumerolles volcaniques.
Laissant maintenant de côté ces idées générales, nous allons les préciser par l'examen de quelques cas particu-
liers : ce que nous ferons en étudiant successivement divers métaux. Nous ne les prendrons pas tous : outre que cela nous entraînerait bien au-delà des limites de ce