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mémoire; nous nous trouverions arrêté .par nombre de -cas douteux et d'une interprétation encore mal élucidée ; même dans les exemples que nous citerons, nous serons ,obligé souvent de dire nos incertitudes ; mais les exemples bien clairs seront néanmoins assez nombreux pour appuyer .les conclusions que nous voulons en déduire, et les autres

serviront peut-être à attirer l'attention des observateurs sur quelques problèmes intéressants à résoudre. Si nous commençons par les métaux Métaux alcalins. alcalins, potassium, sodium et lithium, leur gisement pri-

mitif est, nous n'avons pas besoin de le dire, dans les roches cristallines, dont la principale, le granite, en renferme de 8 à 9 p. 100. Ces alcalis s'y trouvent dans les feldspaths et dans les micas. Le feldspath essentiel des gra-

nites, l'orthose, est un feldspath potassique, contenant, à l'état pur, '16,9 p. 100 de potassium, mais souvent mélangé

de feldspaths sodiques, ou même calcaires ; avec l'albite et les plagioclases domine, au contraire, la soude. Dans les biotites, il entre de 6 à 8 p. 100 de potasse et de 0,2 à 1,40 de soude ; dans la muscovite, jusqu'à 11,8 p. 100 de potasse, avec 0 à 2,50 de soude, dans la lépidolithe, 10,9 p. 100 de potasse et 4,2 p. -100 de lithine. Ces alcalis sont très aisément solubles en présence des

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portion de la soude par rapport à la potasse, on 's'explique

aisément comment ces eaux sont, avant tout, sodiques. Nous croyons, d'ailleurs, que la salure des mers doit, en dehors de cette-cause enrichissante, tenir à un phénomène géologique ancien, du même ordre interne que celui

qui a rassemblé ces alcalis dans l'écorce et datant peutêtre de la première consolidation du globe. A leur tour, ces mers, en s'évaporant à diverses époques

géologiques, ont laissé, dans les terrains sédimentaires, d'énormes amas alcalins, dont l'un, celui de l'Allemagne du Nord, n'a pas été traversé sur moins de 1.700 mètres d'épaisseur par le sondage de Sperenberg et la dissolution très facile, en même temps que l'abondance de ces sels, expliquent assez comment les alcalis sont, de tous les côtés, sur l'écorce, à l'état de circulation et de remise en mouvement constantes, si bien qu'il devient souvent impossible de dire à quel stade ils en sont de leur évolution.

On connaît les dépôts d'évaporation, soit anciens, soit

récents, où la soude et, plus rarement, la potasse, se trouvent à l'état de chlorures, de nitrates, de sulfates, de carbonates, ou de borates. Dans les gîtes filoniens proprement dits, les alcalis ne semblent pas s'être déposés au moment de la formation du filon : ce qui ne veut pas dire qu'ils n'aient pas été en

divers acides que renferme, un peu partout, une eau de surface, notamment l'acide carbonique emprunté à l'air,

grande abondance (comme nous le supposons, au contraire),

les acides chlorhydrique; nitrique ou sulfurique ; et la lente corrosion superficielle de tous les massifs cristallins, aussi

hydrothermale qui a incrusté ces filons, mais ce qui s'explique par leur solubilité même, celle-ci n'ayant pas

bien que la destruction de ces roches au fond de tous les anciens bassins sédimentaires, a dû avoir pour effet d'en

permis le dépôt. Quand on en trouve, c'est par un emprunt plus ou moins direct aux roches cristallines avoisinantes : notamment à

concentrer des quantités considérables dans toutes les eaux .courantes, qui les apportent elles-mêmes aux mers et aux lacs. La dissolution opérée sur un feldspath ayant toujours pour effet de forcer notablement, dans la liqueur, la pro-

à l'état de carbonates ou de sulfures, dans la circulation

l'état d'albite, ou de zéolites, et, ce nous semble, toujours comme un minéral de formation récente. L'albite se présente dans les filons de galène de